Notre étude s’intéresse aux déterminants de la sexualité à risque à l’exposition au VIH au sein des couples. La population d’étude est constituée des femmes venues en première consultation prénatale au Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya au Cameroun.

Les méthodes d’analyse factorielle et de modélisation économétrique notamment l’analyse en correspondances multiples, et la régression logistique ont été employées à cet effet pour définir une typologie de la sexualité à risque et identifier l’influence de la communication conjugale. Les résultats ont révélé que l’utilisation du préservatif, le dialogue sur le VIH, le partage du statut sérologique avec son partenaire et le test de dépistage du VIH sont des variables clés pour la définition d’un niveau de risque à l’infection par le VIH au sein des couples.

Par ailleurs, les déterminants de la sexualité à risque identifiés sont : le niveau d’instruction de la femme, la durée de la relation et le dialogue avec son partenaire. Ces déterminants ont permis de dresser le profil des femmes susceptibles d’avoir une sexualité à risque élevé. Il s’agit d’une femme de niveau d’étude correspondant au primaire, dont la relation date de moins d’un an et qui raconte rarement sa journée à son partenaire. Cette étude montre ainsi le rôle positif de l’amélioration du dialogue conjugal dans l’adoption des comportements sexuels à faible risque au sein du couple. Ces résultats vont aider à améliorer les messages de prévention et les actions ciblées dans le cas de la lutte contre les IST/infection à VIH.