Adaptation de la méthode Q-TWIST à l’évaluation de la survie ajustée sur la qualité de vie : interface sous R - 25/04/15
Résumé |
Introduction |
L’analyse de la tolérance aux traitements se résume généralement à des analyses descriptives en termes de fréquence et pourcentage de chaque type de toxicité ou complication par grade de sévérité. Des méthodes d’analyses longitudinales ont été développées, comme la méthode « Quality adjusted Time Without Symptoms and Toxicity » (Q-TWIST). Bien que cette méthode soit déjà développée sous SAS, elle est peu utilisée. L’objectif de ce travail est de développer la méthode Q-TWIST sous la forme d’une fonction R. Ceci faciliterait ainsi son appropriation par d’autres équipes dans le cadre d’une analyse conjointe de l’efficacité et des effets secondaires aussi bien au niveau de la phase aiguë de la prise en charge que sur le plus long terme dans l’évaluation des stratégiques thérapeutiques.
Méthodes |
Q-TWiST nécessite la définition d’états de santé, qui sont généralement les toxicités (E1), la période sans rechute ni signes de symptômes de toxicité (E2) et la rechute (E3). La durée moyenne passée dans chaque état de santé peut ensuite être calculée à partir des courbes de survie associées à chaque état en subdivisant la courbe de survie globale. Pour tenir compte de la censure, la répartition de la survie globale entre les différents états de santé est réalisée jusqu’à un temps de restriction prédéfini à l’avance. La survie ajustée sur la qualité de vie, appelée Q-TWIST, est ensuite calculée grâce à la formule suivante :
Q-TWIST=UTOX*TOX+UTWIST*TWIST+UREL*REL
TOX, TWIST et REL représentent la durée moyenne passée E1, E2 et E3 respectivement. UTOX, UTWIST et UREL correspondent au score d’utilité associé à chaque état de santé. Ils sont définis sur une échelle allant de 0 (mort) à 1 (meilleur état de santé possible). Généralement, Q-TWIST est calculé séparément pour chaque groupe. La comparaison entre deux groupes de traitement se fait par le calcul de la différence des valeurs de Q-TWIST pour chacun de ces deux groupes. Pour estimer des probabilités critiques, des échantillons bootstrap sont utilisés. Ensuite, une analyse de seuil avec la fonction de gain permettent de comparer les deux groupes pour des valeurs allant de 0 à 1 pour deux scores d’utilité, le troisième étant fixé.
Résultats |
La fonction twist.func a été développée pour réaliser des analyses Q-TWIST sous R. En entrée sont demandés le grade minimum de toxicité à prendre en compte, le temps de restriction, la valeur des scores d’utilité, le score d’utilité fixé pour l’analyse de seuil, ainsi que le nombre d’échantillons bootstrap. Après la vérification des données en input, la fonction réalise les analyses Q-TWiST et présente des résultats descriptifs, comparatifs et graphiques dans la commande de R et dans un fichier PDF. Une application est présentée à travers l’exemple d’un essai clinique en curiethérapie sur 204 patients randomisés entre deux débits de doses.
Conclusion |
L’utilisation de la fonction twist.func sous R facilite l’exploitation des données de survie ajustée sur la qualité de vie à travers la méthode Q-TWiST, permettant ainsi une analyse pondérée des différents états de santé dans l’évaluation des stratégiques thérapeutiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Qualité de vie, Q-TWIST, Survie, R
Plan
Vol 63 - N° S2
P. S74 - mai 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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