Caractérisation épidémiologique de la communication interventriculaire (CIV) dans la population marocaine - 25/04/15
Résumé |
Introduction |
La communication interventriculaire (CIV) est la malformation la plus répandue des cardiopathies congénitales, avec une incidence de 5/1000 naissances. Les CIV peuvent être classées selon plusieurs classements, notamment, selon la taille, l’emplacement, ou encore l’impact hémodynamique de la communication. Le but de cette étude est de mettre le point sur les facteurs environnementaux, en évaluant statistiquement leur impact sur la fréquence de manifestation des différentes classes de CIV.
Méthodes |
Les donnés cliniques de 402 patients recrutés ont été rassemblées et organisées en groupes selon les différents types de classements susmentionnés. On a réalisé premièrement, une étude descriptive comprenant entre autres, le sex-ratio, la consanguinité et la présence d’antécédents cardiovasculaires familiaux. Ensuite, nous nous sommes intéressés à l’étude analytique de l’effet des différents facteurs (consanguinité, antécédents cardiovasculaires, âge moyen maternel et paternel…) sur la fréquence de l’installation des différentes classes de CIV. Pour ceci, on a utilisé les tests suivant : le Chi2 et le test exact de Fisher pour la comparaison des variables qualitatives, le test de Student et l’Anova à un seul facteur lorsque les variables sont quantitatives.
Résultats |
Nous avons constaté que le taux de consultation pour une CIV est resté stable pendant les cinq dernières années (p=0,23). Le taux de consanguinité dans la population est de l’ordre de 26 %, comparé à la population marocaine générale qui présente un taux aux alentours de 23 %, la différence s’avère non significative (p=0,62). Ce qui montre que la consanguinité n’a pas d’effet sur la manifestation des cardiopathies. Il faut noter qu’il n’y a pas de différence significative entre les classes de CIV concernant la fréquence des antécédents cardiovasculaires dans la famille, ainsi que l’âge moyen maternel et paternel des grossesses aboutissant à la CIV. En comparant la fréquence des différents facteurs susmentionnés entre le groupe de CIV syndromique et celui de CIV non syndromique, nous avons constaté que les antécédents cardiovasculaires sont plus fréquents dans la population à CIV isolée par rapport à celle souffrant de CIV syndromique (p=0,00017). le décès de la fratrie est significativement plus fréquent lorsque la CIV est associée à un syndrome (p=0,02). Il faut noter également que l’âge moyen maternel et paternel des grossesses aboutissant à la CIV est significativement plus élevé lorsque la CIV est associée à un syndrome (respectivement p=1,15×10−7 et p=0,02). De l’autre côté, l’âge moyen de consultation s’avère plus précoce lorsque la CIV est syndromique (p=0,02). Ceci est dû principalement aux dysmorphies qui signalent la présence d’une anomalie à un bas âge. De même, l’âge de consultation est significativement faible lorsque la CIV s’associe à une autre cardiopathie par rapport à la CIV isolée (p=2,32×10−8).
Conclusion |
Les facteurs environnementaux affectent peu la manifestation des stades avancés de la CIV. Les facteurs génétiques pourraient être plus impliqués que les facteurs environnementaux.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Caractérisation épidémiologique, Communication interventriculaire, CIV, Consanguinité, Syndromes
Plan
Vol 63 - N° S2
P. S64 - mai 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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