Atteinte oculaire à Candida albicans : à propos de 2 cas - 17/04/15
Ocular involvement with Candida albicans: Report of 2 cases

Résumé |
Introduction |
L’atteinte oculaire par Candida albicans est rare et peut se manifester sous forme d’endophtalmie endogène ou de choroïdite. Elle fait suite à une septicémie à C. Albicans, rencontrée en contexte de réanimation ou de toxicomanie intraveineuse. Nous rapportons deux cas suivis dans notre service présentant des caractéristiques, un terrain, un mode diagnostique et une évolution différents.
Observations |
Il s’agissait d’une femme âgée de 37ans, aux antécédents de toxicomanie intraveineuse, présentant une endophtalmie à C. albicans. Une bithérapie antifongique intraveineuse était instaurée mais une vitrectomie et une injection intravitréenne d’amphotéricine B étaient réalisées du fait d’une aggravation de l’endophtalmie. Le deuxième cas concernait un homme de 53ans, hospitalisé en réanimation depuis 1 mois pour septicémie à C. Albicans présentant un foyer choriorétinien maculaire gauche. Un traitement antifongique intraveineux était instauré et permettait la régression du foyer.
Discussion |
Nos cas illustrent les deux modalités d’atteinte ophtalmologique de la candidose nécessitant des traitements différents bien codifiés par des recommandations : dans le cas de l’endophtalmie le recours à une vitrectomie couplée à une injection intravitréenne parallèlement à un traitement antifongique intraveineux est souvent nécessaire alors que dans le cas du foyer choroïdien, le traitement antifongique parentéral est souvent suffisant.
Conclusion |
Le dépistage précoce, l’instauration du traitement et du suivi ophtalmologique sont difficiles mais nécessaires chez ces populations en rupture de soins ou en réanimation. La prise en charge de ces candidoses repose sur une bonne collaboration entre l’ophtalmologue et le réanimateur ou l’infectiologue.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Ocular involvement by Candida albicans is rare and may present as endogenous endophthalmitis or choroiditis. It occurs in the context of C. albicans septicemia, in the context of intensive care unit hospitalization or intravenous drug use. We report two cases referred to our department with different characteristics, background, diagnostic modalities and different courses.
Observations |
A 37-year-old woman, with a history of intravenous drug use, presented with C. albicans endophthalmitis. Intravenous combination antifungal therapy was begun, but vitrectomy and intravitreal amphotericin B were performed due to worsening of the endophthalmitis. The second case was a 53-year-old man who was hospitalized in the intensive care unit for C. albicans septicemia with a left macular chorioretinitis. Intravenous antifungal therapy was initiated and allowed regression of the ocular lesion.
Discussion |
Our cases illustrate both types of ophthalmic involvement by candidiasis requiring different treatments with well-described recommendations: in the case of endophthalmitis, the use of vitrectomy and intravitreal amphotericin B injection in association with intravenous antifungal treatment, whereas parenteral antifungal treatment is often sufficient in the case of chorioretinitis.
Conclusion |
Early detection, initiation of treatment and ophthalmologic monitoring are difficult but necessary in these populations non-compliant with follow-up or in intensive care units. The management of ocular candidiasis requires good collaboration between the ophthalmology, infectious diseases and intensive care unit departments.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Candidémie, Candidose oculaire, Foyer choroïdien, Endophtalmie, Réanimation, Toxicomanie intraveineuse
Keywords : Candidemia, Ocular candidiasis, Chorioretinitis, Endophthalmitis, Intensive care, Intravenous drug user
Plan
Vol 38 - N° 4
P. 301-305 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.