Intoxications aiguës par médicaments cardiotoxiques - 08/04/15
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Résumé |
Les intoxications par médicaments cardiotoxiques sont fréquentes, qu'il s'agisse de psychotropes (antidépresseurs tricycliques par exemple) ou de cardiotropes (bêtabloquants, inhibiteurs calciques, etc.). La surmortalité, comparée aux autres intoxications, est étroitement liée à l'apparition d'une défaillance cardiocirculatoire. Celle-ci relève de mécanismes variés qui reflètent la diversité des cardiotoxiques : effet inotrope négatif (effet stabilisant de membrane, bêtabloquants, etc.), dysfonction diastolique (digoxine), troubles du rythme et de la conduction (antiarythmiques, digitaliques, inhibiteurs calciques, etc.), vasodilatation artérielle, etc. Pour le clinicien, que ce soit au téléphone, en préhospitaler ou au service d'accueil des urgences, la gravité avérée ou potentielle doit rapidement être évaluée. La plupart des cardiotoxiques sont des toxiques dits fonctionnels, dont le pic de toxicité est généralement atteint dans les trois premières heures. La prise en charge commence généralement dans la phase ascendante de l'intoxication. Mais la dynamique des intoxications par cardiotoxiques impose de raccourcir tous les délais pour organiser la prévention et le traitement de la défaillance cardiocirculatoire brutale. Une analyse poussée circonstancielle et clinique est nécessaire pour déterminer les spécialités pharmacologiques incriminées, l'heure et la dose suspectée d'ingestion. La compréhension des mécanismes physiopathologiques est indispensable pour mieux appréhender l'approche thérapeutique, symptomatique et spécifique, et orienter au mieux les patients. Les admissions en réanimation ou surveillance continue doivent être larges. Peu d'examens complémentaires sont utiles en médecine d'urgence, mais l'électrocardiogramme est incontournable. La prise en charge symptomatique doit être précoce. Parfois agressive dans les cas graves ou à risque majeur, elle associe largement l'intubation, la ventilation mécanique et l'analgésie-sédation, pour limiter toute hypoxie ou acidose majorant directement les perturbations électrophysiologiques. Concernant les traitements spécifiques, antidotes et apparentés, certains sont d'accès rapide et facile ; d'autres nécessitent une organisation logistique préalable (anticorps antidigitaliques, assistance circulatoire, etc.), parfois à l'échelle départementale et régionale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Intoxication, Cardiotoxique, Défaillance cardiocirculatoire, Électrocardiogramme, Pronostic, Antidote, Assistance circulatoire
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