P034 Autofluorescence cutanée : un marqueur de la mémoire métabolique chez les patientes enceintes diabétiques - 05/04/15
Résumé |
Introduction |
Le diabète gestationnel, défini comme un trouble de la régulation glucidique apparaissant ou découvert au cours de la grossesse, inclut des patientes ayant un diabète méconnu préexistant à la grossesse. L’autofluorescence (AF) cutanée reflète l’accumulation cutanée des produits de glycation avancée. L’objectif de notre étude est de déterminer si l’AF cutanée pourrait détecter des patientes ayant eu des hyperglycémies antérieures.
Patients et méthodes |
Nous avons mesuré l’AF cutanée grâce à l’AGE ReaderTM, entre la 24e et la 30e semaines d’aménorrhée chez des patientes enceintes adressées pour la prise en charge du diabète.
Résultats |
Nous avons inclus 230 patientes (200 avec diabète gestationnel et 30 avec diabète préexistant : 21 type 1 et 9 type 2). L’AF cutanée était significativement plus élevée chez les patientes avec diabète préexistant (1,97 ± 0,43 A.U.) que chez les patientes avec un diabète gestationnel (1,77 ± 0,32) ; (p=0,0007 ajusté sur l’âge). Parmi les patientes ayant un diabète gestationnel, 71 avaient une histoire antérieure d’hyperglycémie (antécédent de diabète gestationnel : n=49, et/ou de macrosomie lors d’une grossesse précédente : n=25, et/ou hyperglycémie précoce avant la 24e semaine d’aménorrhée lors de la grossesse actuelle, n=29). L’HbA1C et la fructosaminémie de ces patientes ne différaient pas de celles des autres, mais elles avaient une AF cutanée plus élevée (1,83 ± 0,35) que les patientes sans antécédent d’hyperglycémie (1,73 ± 0,30), (p=0,04, NS ajusté sur l’âge). L’AF cutanée augmentait significativement avec le nombre de critères d’hyperglycémie antérieure (p de tendance = 0,008), et sa valeur restait significativement supérieure après ajustement à l’âge, chez les patientes qui présentaient deux ou trois critères d’hyperglycémie antérieure.
Conclusion |
Ces résultats suggèrent que l’AF cutanée est un marqueur de la mémoire métabolique chez des patientes enceintes diabétiques. Notre projet est maintenant d’étudier si l’autofluorescence peut aider à prédire le pronostic de l’enfant (macrosomie ?), et de la mère (diabète persistant après grossesse ?).
Déclaration d’intérêt |
Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 41 - N° S1
P. A41 - mars 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.