Une recherche menée par une équipe multidisciplinaire de psychologues, de sexologues et d'une psychiatre belges, auprès d'un échantillon de 117 hommes souffrant d'éjaculation précoce, a montré que la bibliothérapie est un instrument efficace dans le traitement de cette problématique. Les sujets de l'expérience (âge moyen 39 ans) devaient lire un roman de type sexo-informatif écrit par De Carufel et De Sutter (1) spécifiquement pour le traitement de l'éjaculation précoce. Le livre contient des informations cognitives et des techniques comportementales qui ont démontré leur efficacité dans une recherche précédente (De Carufel, 1996). Après la lecture, 79 % des hommes ont décrit une évolution positive de la problématique d'éjaculation précoce et 65 % d'entre eux n'entrent désormais plus dans les critères diagnostic habituels de l'éjaculation précoce. Un groupe contrôle a été utilisé de sorte que les améliorations observées ne semblent pas pouvoir être attribuées à une rémission spontanée ou à un effet « placebo ». La discussion présente les limites et les avantages de cette approche dans le traitement de l'éjaculation précoce.

A research lead by a team of Belgian psychologists, sex-therapists and psychiatrists has shown that bibliotherapy is an efficient tool in the treatment of premature ejaculation. This research has been conducted at the Catholic University of Louvain on a sample of 117 men. All of them reported to the criterium of premature ejaculation. The average age is 39 years old. Subjects had to read a sex-informative novel written by De Carufel & De Sutter specifically for the treatment of premature ejaculation. The book contains cognitive information and behavioral techniques that have been proven to be efficient in previous research (De Carufel, 1996). 79 % of men have reported a positive evolution of their premature ejaculation difficulty after reading the book and 65 % of them are not seen anymore as premature ejaculators in terms of the usual diagnosis. A control-group has been used and the improvements observed cannot be explained by a spontaneous remission or a « placebo » effect. The discussion presents the limits and the possibilities of this approach in the treatment of premature ejaculation.