Pustulose exanthématique aiguë généralisée liée à l’éthambutol confirmée par une réintroduction positive - 04/04/15
Résumé |
Introduction |
La pustulose aiguë exanthématique généralisée (PEAG) est un effet indésirable cutané rare et sévère. Ella a été décrite surtout avec les bêtalactamines. De rares cas de PEAG aux antituberculeux ont été rapportés.
Nous rapportons un cas de PEAG induit par l’éthambutol avec réintroduction orale positive.
Résultats |
Une patiente âgée de 30ans, sans antécédent de psoriasis, a été hospitalisée au service d’infectiologie pour une spondylodiscite et sacro-iléite tuberculeuses. Un traitement incluant des antituberculeux sous forme combinée (HRZE : isoniazide, rifampicine, éthambutol et pyrazinamide) et la dexaméthasone a été débuté.
Au 20e jour du traitement, la patiente a présenté une fièvre à 39°C avec une éruption érythémateuse recouverte de pustules initialement au niveau des plis inguinaux, de l’abdomen, et du dos puis s’étendant sur l’ensemble du tégument avec respect des muqueuses.
Le traitement antituberculeux a été immédiatement arrêté et la dexaméthasone poursuivie. L’évolution était favorable en 2 à 3semaines.
La biopsie cutanée a confirmé le diagnostic de PEAG.
Devant la nécessité thérapeutique, une réintroduction séquentielle du traitement antituberculeux a été démarrée : la réintroduction de l’isoniazide puis de la rifampicine étaient négatives. Six heures après la réintroduction de l’éthambutol, la patiente a présenté une récidive de la fièvre et de l’érythème généralisé.
Discussion |
Dans notre cas, le score d’imputabilité selon la méthode française était vraisemblable vu le délai compatible de 20jours, l’évolution favorable en 2 à 3semaines et surtout la réintroduction positive.
L’imputabilité selon le score du groupe severe adverse drug reaction (EuroSCAR) était probable avec un score de 5.
Les anti-antituberculeux ont été décrits comme une étiologie rare de la PEAG. Dans la littérature seulement 2 cas de PEAG à l’isoniazide, un seul cas à la rifampicine et 1 cas à la rifabutine ont été publiés. Un autre cas de PEAG survenu chez un patient sous isoniazide, rifampicine et pyrazinamide a été publié mais la responsabilité de chacun des médicaments n’a pas pu être établie. Aucun cas de PEAG à l’éthambutol n’a été rapporté.
Conclusion |
Nous rapportons le premier cas de PEAG à l’éthambutol.
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Vol 55 - N° 3
P. 249 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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