Immunothérapie sublinguale au lait de vache - 04/04/15
Résumé |
Introduction |
Le lait bovin contient plus de trente protéines, toutes potentiellement allergisantes, parmi lesquelles les caséines, la bêtalactoglobuline (β-Lg) et l’alfa lactalbumine(l’α-La) et le sérum albumine sont les allergènes les plus importants bien que chaque protéine ait un potentiel allergisant. L’APLV est l’allergie alimentaire la plus fréquente rencontrée dans la petite enfance. Quand l’allergie alimentaire perdure, quand son évolution n’est pas spontanément favorable, il est tentant d’essayer une immunothérapie à l’aliment en cause. L’objectif de notre travail est d’étudier l’efficacité de l’induction de tolérance au lait de vache par voie sublinguale chez des souris Balb/C sensibilisées aux protéines de lait de vache par voie intrapéritonéale.
Méthodes |
Une étude d’antigénicité sera effectuée pour quantifier le taux des immunoglobulines de type IgG dirigées contre les protéines bovines (β-Lg et α-La) sur des sérums de souris sensibilisées avant et après le traitement de l’immunothérapie subliguale au lait de vache (ITSL). Dans le présent travail, nous avons évalué l’antigénicité du lait de vache cru à partir d’un modèle animal (souris Balb/c) immunisé à la β-Lg et α-La avant et après l’ITSL.
Résultats |
L’immunisation à la β-Lg et à l’α-La stimule la production d’IgG sériques. Après deux mois d’immunothérapie sublinguale, on constate une diminution de façon simultanée du taux des IgG spécifiques vis-à-vis de la β-Lg ou de l’α-La.
Nos résultats révèlent qu’il y a une hypersensibilité contre les antigènes administrés, en produisant des anticorps anti-α-La et anti-β-Lg.
L’étude de la réactivité montre que l’introduction du lait de vache cru par la voie sublinguale diminue l’antigénicité des protéines vis-à-vis des IgG anti-α-La. Cette réduction d’immunoréactivité est accentuée et plus significative vis-à-vis des IgG anti-β-Lg.
Conclusion |
L’immunothérapie pourrait représenter un nouvel aspect du traitement des allergies alimentaires. Aujourd’hui, les modalités restent incertaines, et nous manquons d’études standardisées. Il n’est pas encore possible d’établir si les effets de l’immunothérapie correspondent à une guérison définitive ou à une seule augmentation des doses tolérées.
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Vol 55 - N° 3
P. 224 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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