Grâce à la stratégie préventive élaborée par l’OMS au cours des dernières décennies, l’incidence globale de la tuberculose a diminué en particulier dans les pays industrialisés. Cependant, la prévention de la tuberculose demeure une priorité sanitaire mondiale vu les nouveaux défis auxquels elle se trouve confrontée tels que l’importance des flux migratoires, l’émergence de souches résistantes au traitement classique et l’augmentation du nombre de populations à risque. Pour cela, le dépistage doit être plus actif et ciblé chez les populations les plus exposées et celles à risque de développer la maladie. Les moyens de dépistage classiques faisant appel à l’imagerie thoracique et l’intradermoréaction à la tuberculine restent valables en particulier dans les populations à forte prévalence. Le dosage de la production d’interféron présente un intérêt chez les immunodéprimés, en particulier chez les sujets vaccinés. Le traitement des sujets à haut risque de développer une tuberculose active représente une mesure préventive à l’échelle individuelle et collective et fait actuellement appel à une chimiothérapie à base d’isoniazide en prise quotidienne pendant 9mois. Toutes ces procédures de prévention devraient être inscrites dans le cadre d’un programme national en concordance avec les recommandations de l’OMS qui stipulent un accès universel à des diagnostics de qualité et à des traitements efficaces centrés sur le patient.

De nouvelles méthodes de détection faisant appel à l’amplification génique permettraient de mieux détecter la tuberculose chez les immunodéprimés et d’identifier les formes résistantes au traitement. L’élaboration de la troisième partie du projet halte à la tuberculose permettrait de réduire de moitié la morbi-mortalité de cette maladie d’ici 2025.

La prévention de la tuberculose représente un défi épidémiologique majeur de par le monde depuis des décennies qui a pu s’adapter au génie évolutif de la maladie et s’améliorer avec le progrès scientifique.

Tuberculosis prevention is classically based on early detection of potential contagious cases and their effective treatment. But due to new parameters such as migration flows around the world, the emergence of Mycobacterium tuberculosis resistant strains and the increase of the population at risk, screening should be more active and target those who are more vulnerable to developing the disease. Traditional screening methods such as chest X-ray and tuberculin skin test, due to their high sensitivity and low cost, remain valid especially in populations with a high prevalence of the disease. The interferon-gamma release assays (IGRAs) seem to be very useful in immunodeficient patients with prior BCG vaccination. The treatment of subjects at high risk of developing active tuberculosis with a daily isoniazid self-administrated dosage for a period of 9months is a prevention measure not only at the individual level but also at the collective one. All prevention interventions should be part of a national program concordant with the guidelines of the WHO Stop TB program that recommend a universal access to quality diagnosis and treatment focused on the patient.

New methods of detection based on gene amplification would better suit to detect tuberculosis in immunodeficient patients and identify treatment-resistant strains. The development of the third part of the Stop TB project would reduce the morbidity and mortality of this disease by 2025.

The prevention of tuberculosis has been a major epidemiological challenge around the world and is continuously improving to adapt to the evolving disease.