Prise en charge de la tuberculose multirésistante - 01/04/15
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Résumé |
L’émergence de la résistance aux médicaments antituberculeux dans un grand nombre de pays est devenue un problème majeur de santé publique et constitue un obstacle au contrôle efficace de la tuberculose. La tuberculose multirésistante, qui résulte le plus souvent d’une mauvaise observance du traitement, est une forme particulièrement dangereuse de tuberculose car elle est due à des bacilles résistants à au moins l’isoniazide et la rifampicine, les deux antituberculeux majeurs les plus efficaces. Les techniques de diagnostic rapide de la résistance ont largement amélioré la prise en charge des patients en permettant l’instauration précoce d’un traitement qui reste complexe, coûteux, et requiert des compétences et des ressources considérables. Le traitement n’est pas standardisé, il comprend dans tous les cas une phase d’attaque comprenant cinq molécules (avec obligatoirement un agent injectable et une fluoroquinolone qui constituent la base du schéma thérapeutique) durant huit mois et une phase d’entretien (sans agent injectable) avec une durée totale de 20 mois. La chirurgie peut être bénéfique à condition que les lésions soient localisées et que le patient présente une bonne fonction cardiorespiratoire. L’évolution de la tuberculose multirésistante traitée est moins favorable que celle de la tuberculose à germe sensible. Le taux de guérison varie de 60 à 75 % pour la TB-MR, et chute à 30 à 40 % pour la tuberculose ultrarésistante. La mortalité reste élevée variant de 20 à 40 % et pouvant atteindre 70 à 90 % chez les personnes présentant une co-infection par le virus de l’immunodéficience humaine.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
The emergence of drug-resistant TB in many countries has become a major public health problem and an obstacle to effective tuberculosis control. Multidrug-resistant tuberculosis (MDR-TB), which is most often the result of poor adherence, is a particularly dangerous form of tuberculosis because it is caused by bacilli resistant to at least isoniazid and rifampicin, the two most effective anti-tuberculosis drugs. Techniques for rapid diagnosis of resistance have greatly improved the care of patients by allowing early treatment which remains complex and costly establishment, and requires skills and resources. The treatment is not standardized but it includes in all cases attack phase with five drugs (there must be an injectable agent and a fluoroquinolone that form the basis of the regimen) for eight months and a maintenance phase (without injectable agent) with a total duration of 20 months on average. Surgery may be beneficial as long as the lesions are localized and the patient has a good cardiorespiratory function. Evolution of MDR-TB treated is less favorable than tuberculosis with germ sensitive. The cure rate varies from 60 to 75% for MDR-TB, and drops to 30 to 40% for XDR-TB. Mortality remains high, ranging from 20 to 40% even up to 70–90% in people co-infected with HIV.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Tuberculose, Tuberculose multirésistante, MDR-TB, XDR-TB, Traitement
Keywords : Tuberculosis, Multidrug-resistant tuberculosis, MDR-TB, XDR–TB, Treatment
Plan
Vol 71 - N° 2-3
P. 130-139 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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