La scintigraphie rénale au MAG3 avec épreuve d’hyperdiurèse occupe une place importante dans l’exploration des hydronéphroses chez le nourrisson. Cette exploration non invasive et peu irradiante permet à la fois de préciser la qualité du drainage tout en évaluant la fonction rénale séparée.

Nous rapportons, à travers ce travail, une étude rétrospective à visée descriptive incluant 70 patients adressés pour exploration scintigraphique de leur hydronéphrose ou urétéro-hydronéphrose entre janvier 2012 et mars 2014. Une scintigraphie rénale dynamique au ^99mTc-MAG3 (SRD) avec épreuve d’hyperdiurèse au furosémide selon le protocole F+20 a été réalisée chez tous nos patients. L’examen est complété par des acquisitions statiques post-mictionnelles et post-verticalisations. L’interprétation tenait compte des paramètres qualitatifs du néphrogramme isotopique et semi-quantitatifs du rénogramme obtenus après traitement numérisé des images séquentielles dynamiques enregistrées.

Sur les 70 cas étudiés (11 patients de sexe féminin et 59 de sexe masculin), la moyenne d’âge était de 5,44mois avec des extrêmes allant de 2 à 24mois. Les données de la SRD ont permis de classer nos patients en trois groupes : groupe I : absence d’altération du drainage, avec conservation fonctionnelle (sous-groupe Ia : 30 % des patients) et sans conservation fonctionnelle (sous-groupe Ib : 4,3 % des patients) ; groupe II : présence d’une altération du drainage, avec conservation fonctionnelle (sous-groupe IIa : 38,6 % des patients) et sans conservation fonctionnelle (sous-groupe IIb : 11,4 % des patients) ; le groupe III est représenté par une réponse équivoque comprenant 15,7 % des cas.

La SRD au MAG3 (radiotraceur de choix, particulièrement chez le nouveau-né et le nourrisson), avec épreuve au furosémide F+20 (protocole permettant une hyperdiurèse suffisante) a permis, à travers notre étude, de juger la qualité de la perméabilité pyélo-urétérale tout en précisant la contribution relative de chaque rein à la fonction globale. De telles informations restent décisives pour orienter le chirurgien vers un traitement chirurgical ou endoscopique, voire une abstention thérapeutique et une surveillance étroite et bien codifiée.

Actuellement, il est admis qu’un traitement chirurgical ne doit être envisagé devant une restriction à l’excrétion urinaire que si elle entraîne un dommage rénal, c’est-à-dire une altération de la fonction rénale relative du rein pathologique. C’est pourquoi, la SRD occupe une place bien précise dans l’arbre décisionnel de la prise en charge des hydronéphroses du nourrisson.

Renal scintigraphy using ^99mTc-MAG3 with diuresis test plays an important role in the exploration of hydronephrosis in infants. This non-invasive and low-radiating exploration allows both to specify the quality of drainage and the separate evaluating renal function.

We report, through this work, a retrospective descriptive study including 70 patients referred for scintigraphic exploration of their hydronephrosis or uretero-hydronephrosis between January 2012 and March 2014. The renal dynamic scintigraphy with exploration with ^99mTc-MAG3 (SRD) and diuresis test of furosemide F+20 protocol was performed in all patients, supplemented by static acquisitions post-micturition and vericalisation. The interpretation takes into account the semi-quantitative parameters and qualitative of isotopic renogram obtained after treatment of dynamic sequential images.

Of the 70 cases studied (11 F/59M), the mean age was 5.44months, with a range of 2–24months. Data from the scintigraphic exploration with ^99mTc-MAG3 allowed to classify our patients into three groups. Group I: absence of drainage alteration, with preserved function (group Ia) in (30%) and without preserved function (group Ib) in (4.3%) of patients. Group II: presence of altered drainage, with functional conservation (group IIa) in (38.6%) and without functional conservation (group IIb) in (11.4%) patients. Group III: represented by an equivocal response (comprising 15.7% of cases).

Renal dynamic scintigraphy with MAG3 (radiotracer of choice, particularly in neonates and infants) and furosemide test F+20 (protocol allowing sufficient diuresis) has, through this study judged the quality of permeability ureteropelvic and specifying the relative contribution of each kidney in global function. Such information remains crucial to guide the surgeon to choose between a surgical or endoscopic therapy or no treatment and close monitoring well codified.

Currently, it is recognized that any restriction on urinary excretion, which untreated, cause renal injury and that surgery should only be considered if the function is altered. So, this exploration occupies a specific place in the care decision in the hydronephrosis infant.