Méningites néonatales - 25/03/15
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Résumé |
Les méningites néonatales sont particulièrement redoutables car elles surviennent sur un terrain à l’immunité immature et un cerveau en développement. Elles se distinguent des méningites de l’enfant plus âgé et de l’adulte par de nombreux points qui rendent leur diagnostic difficile. L’absence de signes cliniques spécifiques conduit à une fréquence accrue des ponctions lombaires. Dans ce contexte le prélèvement peut être traumatique, rendant l’analyse difficile, ou contre-indiqué du fait de l’instabilité du nouveau-né, d’où une réalisation différée, sous antibiotiques. Le streptocoque du groupe B (Streptococcus agalactiae) et Escherichia coli sont les deux principales étiologies bactériennes, responsables respectivement d’environ 60 % et 30 % des cas. Listeria monocytogenes a vu son incidence chuter à moins de 5 %. Mais d’autres bactéries peuvent être en cause comme les bactéries à tropisme méningée classiques (méningocoque, pneumocoque) ou bien des germes atypiques, tel le genre Ureaplasma. Les méningites virales sont aussi fréquentes et méconnues, liées principalement aux entérovirus et parechovirus qui, bien que souvent bénignes, peuvent parfois s’avérer mortelles, notamment chez les nouveau-nés de moins de 6 jours de vie. Les virus herpès sont responsables de méningoencéphalites beaucoup plus rares mais dont le pronostic est gravissime en l’absence de traitement. La faible quantité de prélèvement disponible, combinée aux difficultés du diagnostic et à la gravité du pronostic en cas de traitement inadapté, fait du diagnostic des méningites néonatales un défique seule une parfaite collaboration entre le pédiatre et le biologiste est à même de relever.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Neonatal meningitis is particularly dreadful as it occurs on a developing brain with immature immunity. It differs from meningitis in older children and adults by many points that make it difficult to diagnose. The lack of specific clinical signs leads to an increased frequency of lumbar punctures. In this context the sample can be traumatic, making it difficult to analyze, or the sampling can be contra-indicated due to the instability of the newborn, resulting in delayed realization under antibiotic treatment. Group B streptococcus (Streptococcus agalactiae) and Escherichia coli are the two major pathogens responsible of approximately 60 % and 30 % of cases, respectively. The incidence of Listeria monocytogenes has declined to less than 5 %. Other bacteria may be involved such as bacteria with classic meningeal tropism (meningococcus, pneumococcus) or atypical organisms, such as Ureaplasma genus. Viral meningitis is also frequent and unrecognized primarily caused by enteroviruses and parechoviruses which, though often benign, can sometimes be fatal, especially in infants less than 6 days of life. Herpes viruses are responsible for the much rarer meningoencephalitis whose prognosis is extremely serious in the absence of treatment. The small amount of sample available, combined with the difficulties of diagnosis and severity of the prognosis in case of inadequate treatment, makes the diagnosis of neonatal meningitis a challenge that only a perfect collaboration between the pediatrician and the biologist is able to meet.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Nouveau-né, méningite, liquide céphalorachidien, streptocoque du groupe B, Escherichia coli, entérovirus
Keywords : Newborn, meningitis, cerebrospinal fluid, group B streptococcus, Escherichia coli – enterovirus
Plan
Vol 2015 - N° 470
P. 55-63 - mars 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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