Intérêt des prélèvements périnataux dans la prise en charge des nouveau-nés suspects d’infections bactériennes précoces - 25/03/15
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Résumé |
Les infections néonatales précoces (INP) nécessitent une stratégie diagnostique et thérapeutique optimale en raison du taux élevé de mortalité, en particulier chez le prématuré et du risque de complications majeures notamment neurologiques. Le diagnostic précoce des INP est difficile du fait de signes cliniques non spécifiques chez le nouveau-né. La décision de traiter ne peut être prise que sur un faisceau d’arguments biologiques, cliniques et anamnestiques. Ainsi de nombreux nouveau-nés reçoivent une antibiothérapie probabiliste intraveineuse non sans conséquences sur leur colonisation digestive, la réponse immune du tractus gastro-intestinal et la durée de leur hospitalisation. Plus de 10 ans après les recommandations de l’ANAES, les prélèvements bactériologiques à réaliser chez le nouveau-né à la naissance restent discutés et très variables selon les centres hospitaliers. L’hémoculture est l’examen de référence pour le diagnostic de certitude de l’INP, mais est un geste invasif nécessitant un délai de culture et la faible quantité de sang prélevé la rend peu sensible. Les prélèvements non centraux (oreille, liquide gastrique…) ont une valeur limitée pour porter le diagnostic d’INP et l’intérêt de la multiplicité des sites prélevés n’est pas démontré. Cependant les prélèvements non centraux permettent de documenter l’INP et d’adapter l’antibiothérapie. L’apport des techniques de biologie moléculaire dans le diagnostic des INP est encore à définir. De nouveaux marqueurs biochimiques, comme la PCT au sang de cordon, semblent prometteurs par rapport à la CRP classiquement utilisée. En permettant de catégoriser précocement les nouveau-nés comme infectés ou non infectés, la PCT au sang de cordon serait susceptible de limiter la prescription d’antibiotiques. De nouvelles recommandations apparaissent indispensables en 2015 pour optimiser et homogénéiser la prise en charge des nouveau-nés à la naissance en France.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Early-onset neonatal diseases (EOND) require optimal diagnostic and therapeutic strategy to prevent severe (including neurological…) and life threatening complications notably in preterm neonates. The early diagnosis of EOND is challenging because of non-specific clinical signs by the newborn. So the decision to treat can only be taken on a range of biological, clinical and anamnestic arguments. Therefore, many newborns were treated by an empiric antibiotic ; this is not without consequences for their digestive colonization, the immune response of the gastrointestinal tract and thereby the duration of their hospitalization. Since the last guideline of ANAES in 2002, the type of bacteriological samples to conduct in the newborn at birth remains controversial and varies greatly from hospital. Blood culture is currently the gold standard for the diagnosis of sepsis. However, in addition to the fact that culture reports are available only after 48–72 hours, blood cultures are frequently false negative due to the small amount of blood that can be drawn from neonates. Non central samples (ear, gastric fluid…) have limited value to diagnose EOND and the contribution of multiple peripheral sampling remains to be demonstrated. However non central sampling may help to isolate the pathogen and to determine its antibiotics susceptibilities. Molecular diagnoses based on acid nucleic detection are still under assessment. Biochemical marker such as umbilical blood cord procalcitonin has a promising bacterial infection diagnostic value in neonates with a better diagnosis performance than CRP, limiting complementary exams and exposure to antibiotics. New guidelines are desirable for 2015 to optimize and standardize the diagnosis of EOND in France.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Infection néonatale précoce, liquide gastrique, streptocoque du groupe B, E. coli K1, prélèvements périnataux, nouveau-né
Keywords : Early onset disease, gastric fluid, Group B Streptococcus (GBS), E. coli K1, perinatal sample, neonate
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Vol 2015 - N° 470
P. 43-53 - mars 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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