Étude cytogénomique de la môle hydatiforme et du choriocarcinome gestationnel - 25/03/15
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Résumé |
La môle hydatiforme complète (MHC), qui est une maladie gestationnelle trophoblastique, est habituellement causée par le développement d'un Œuf dont le génome est exclusivement paternel (androgénote). Du fait de l'empreinte parentale, seules les annexes trophoblastiques se développent alors que le fŒtus est absent. Les MHC sont « diploïdes » et l'on n'observe aucune anomalie du caryotype qui peut être 46,XX le plus souvent et plus rarement 46,XY. La gravité de cette pathologie tient à sa complication majeure, le choriocarcinome gestationnel, tumeur métastasiante, véritable allogreffe pathologique. Cette complication, rare dans les pays développés, est plus fréquente dans les pays du Sud et est aggravée par un retard de prise en charge non exceptionnel. La malignité s'accompagne souvent d'anomalies génomiques acquises dont certaines peuvent être causales. Nous avons recherché si les môles et les choriocarcinomes post-môlaires présentaient des anomalies cytogénétiques récurrentes en utilisant des techniques d'hybridation génomique comparative sur métaphase (mCGH) et sur matrice 244K ((aCGH) (Agilent) haute résolution. Les dix MHC étudiées par mCGH n'ont montré aucun gain ou perte chromosomique. Nous avons étudié 11 choriocarcinomes post-môlaires, dont le diagnostic avait été vérifié par histopathologie, de même que le caractère androgénique et l'absence de contamination de l'ADN tumoral par l'ADN maternel par l'analyse de marqueurs microsatellites, par aCGH ainsi que trois lignées cellulaires de choriocarcinome (BeWo, JAR et JEG). Ces analyses ont permis d'observer certains remaniements chromosomiques sur les tumeurs primitives, et bien davantage sur les lignées. Les anomalies chromosomiques ont été confirmées par hybridation in situ fluorescente (FISH) et des effets fonctionnels par une analyse d'expression des gènes par immunohistologie. Une quarantaine de régions minimales critiques (MCR) ont pu être définies sur les chromosomes. Les gènes candidats à un rôle dans l'oncogenèse du choriocarcinome ont été sélectionnés. La présence, dans les MCR, de nombreuses régions de clusters de miARN, dont l'expression de certains est modulée par l'empreinte parentale, ont été observés comme par exemple en 14q32 ou en 19q13.4. Cela suggère que, dans les choriocarcinomes gestationnels, se superposeraient les dérèglements géniques liés directement aux anomalies chromosomiques acquises et ceux des gènes soumis à empreinte altérés dès la fécondation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
The complete hydatidiform mole (CHM), a gestational trophoblastic disease, is usually caused by the development of an androgenic egg whose genome is exclusively paternal. Due to parental imprinting, only trophoblasts develop in the absence of a fetus. CHM are diploid and no abnormal karyotype is observed. It is 46,XX in most cases and less frequently 46,XY. The major complication of this disease is gestational choriocarcinoma, a metastasizing tumor and a true allografted malignancy. This complication is infrequent in developed countries, but is more common in the developing countries and is then worsened by delayed care. The malignancies are often accompanied by acquired, possibly etiological genomic abnormalities. We investigated the presence of recurrent cytogenetic abnormalities in CHM and post-molar choriocarcinoma using metaphasic CGH (mCGH) and high-resolution 244K aCGH techniques. The 10CHM studied by mCGH showed no chromosomal gains or losses. For post-molar choriocarcinoma, 11 tumors, whose diagnosis was verified by histopathology, were investigated by aCGH. Their androgenic nature and the absence of tumor DNA contamination by maternal DNA were verified by the analysis of microsatellite markers. Three choriocarcinoma cell lines (BeWo, JAR and JEG) were also analyzed by aCGH. The results allowed us to observe some chromosomal rearrangements in primary tumors, and more in the cell lines. Chromosomal abnormalities were confirmed by FISH and functional effect by immunohistochemical analysis of gene expression. Forty minimum critical regions (MCR) were defined on chromosomes. Candidate genes implicated in choriocarcinoma oncogenesis were selected. The presence in the MCR of many miRNA clusters whose expression is modulated by parental imprinting has been observed, for example in 14q32 or in 19q13.4. This suggests that, in gestational choriocarcinoma, the consequences of gene abnormalities directly linked to acquired chromosomal abnormalities are superimposed upon those of imprinted genes altered at fertilization.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : maladie trophoblastique, môle hydatiforme, choriocarcinome, hybridation génomique comparative, chromosome, gène
Key words : trophoblastic disease, hydatiform mole, choriocarcinoma, comparative genomic hybridization, chromosome, gene
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Vol 99 - N° 9
P. 827-843 - septembre 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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