Les anti-epidermal growth factor receptor (EGFR) sont responsables d’effets secondaires cutanés fréquents pouvant altérer la qualité de vie des patients et empêcher la poursuite de la prise en charge thérapeutique des patients. Nous rapportons l’expérience d’un groupe d’experts français de plusieurs spécialités – le groupe PROCUR (PRise en charge de la tOxicité CUtanée des anti-EGFR) – dont l’objectif était de proposer un algorithme thérapeutique de ces lésions cutanées. Il a été élaboré en trois étapes sous la direction d’un comité de pilotage : (1) une analyse systématique de la littérature a été réalisée par un groupe de trois dermatologues et un oncologue ; (2) des réunions régionales ont permis d’évaluer les pratiques de traitement en France ; (3) une confrontation des pratiques et de l’evidence-based medicine a eu lieu au cours d’une réunion regroupant le comité de pilotage, le groupe bibliographique, et des oncologues, des radiothérapeutes, des dermatologues et des gastro-entérologues des comités scientifiques régionaux, permettant d’aboutir à la rédaction collégiale de cet algorithme. Cette démarche multidisciplinaire devrait faciliter la prise en charge standardisée et optimale des effets secondaires dermatologiques liés aux anti-EGFR.

The epidermal growth factor receptors (EGFR)-inhibitors are frequently responsible for cutaneous adverse drug reactions that may alter the patients’ quality of life and hamper the continuation of treatment. We present here the experience of a group of French multidisciplinary experts – the PROCUR group (PRise en charge de la tOxicité CUtanée des anti-EGFR) – created in order to establish a therapeutic algorithm. It was built in three steps under the responsibility of a steering committee: (1) a systematic literature review was performed by a group of three dermatologists and one oncologist; (2) regional meetings evaluated practical aspect of the treatments in France; (3) a final meeting confrontating the practices in France and the evidence-based medicine including the steering committee, the bibliographic group, and oncologists, radiotherapists, dermatologists and hepato-gastroenterologists involved in regional scientific committees, resulted in a therapeutic algorithm, resulting in the collegial writing of this algorithm. This multidisciplinary study should facilitate the standardised, optimised management of skin toxicity associated with EGFR-inhibitors.