Atteinte des processus de prédiction mais conservation de l’adaptation sensorielle au cours du sommeil - 19/03/15
Résumé |
Objectif |
Le cerveau humain est-t-il capable de détecter une nouveauté auditive pendant le sommeil ? Deux principaux mécanismes, non exclusifs, sont à l’origine des réponses cérébrales à la nouveauté : la rupture d’une adaptation sensorielle, mécanisme passif de répétition-suppression, et l’erreur de prédiction, mécanisme actif nécessitant l’extraction des régularités auditives et l’anticipation sur le futur.
Méthodes |
Nous avons d’abord présenté à des sujets éveillés et endormis, enregistrés en électro- et magnéto-encéphalographie, des sons présentant des régularités à courte et longue échelles de temps nous permettant de tester les capacités de prédiction hiérarchiques du cerveau. En potentiels évoqués, ces capacités de prédiction sont respectivement reflétées par la mismatch négativité (MMN) et la P300. Nous avons ensuite dans une deuxième expérience testé isolément les capacités de prédiction des processus d’adaptation.
Résultats |
Nous avons découvert que le cerveau perd sélectivement ses capacités de prédiction au cours du sommeil, en sommeil lent et en sommeil paradoxal, à court ou à long terme (disparition de la MMN et de la P300). Il conserve par contre ses capacités d’adaptation.
Conclusion |
Le cerveau endormi est capable de détecter une nouveauté auditive lorsqu’elle rompt un phénomène d’adaptation, mais pas lorsqu’elle nécessite d’avoir élaboré une prédiction.
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Vol 12 - N° 1
P. 58 - janvier 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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