Effets d’une privation totale de sommeil (23 heures d’éveil prolongé) sur la prise de décision en situation incertaine chez la souris - 19/03/15
Résumé |
Objectif |
La privation totale de sommeil (PTS) altère les fonctions cognitives chez le sujet sain [1 ] et notamment sa prise de risque [2 ]. Aucune étude n’a modélisé chez l’animal de tels effets afin de comprendre les substrats neurobiologiques. C’est pourquoi, lors de ce travail, nous avons étudié l’effet d’un éveil prolongé sur les capacités décisionnelles en situation incertaine chez la souris.
Méthodes |
Le Mouse Gambling Task (MGT) est un test de prise de décision en situation incertaine chez la souris d’une durée de 5jours [3 ]. Ce test comprend deux étapes : une étape d’exploration et une étape d’exploitation. Dans cette étude nous avons appliqué à ce protocole expérimental, une privation aiguë de sommeil (éveil continu de 23heures) au moyen d’une plateforme mobile rebondissant à intervalle et intensité irrégulière. Cette privation de sommeil a eu lieu avant (n=16) et après (n=22) l’étape d’exploitation. Nous avons également inclus des souris témoins pour les deux situations (n=16 et n=23 respectivement).
Résultats |
Durant la phase d’exploration, les souris n’établissent pas de préférence entre les choix favorables et défavorables (MW : p>0,34). Durant la phase d’exploitation, les animaux choisissent préférentiellement les choix favorables (t-test : p<0,01). Suite à la PTS après l’étape d’exploitation, les deux groupes de souris (témoins et PTS) ne diffèrent pas dans leurs choix (t-test : p<0,0001) et entre eux (MW : p>0,59) mais les animaux en PTS ont une réponse décisionnelle plus rapide (MW : p<0,05). Les autres analyses sont en cours de finalisation.
Conclusion |
L’effet délétère d’une privation aiguë de sommeil chez la souris qui réalise une tâche décisionnelle en situation « écologique » est dépendant de sa période d’application au regard des étapes d’acquisition de cette tâche cognitive complexe. Des expériences ultérieures chercheront à identifier des différences inter-individuelles chez la souris lors d’une PTS.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 12 - N° 1
P. 5 - janvier 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?