Prévalence du syndrome d’apnées du sommeil chez le sujet âgé de moins de 65 ans à la phase aiguë d’un AVC - 19/03/15
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Résumé |
Objectif |
Évaluer la prévalence du syndrome d’apnée du sommeil (SAS) à la phase aiguë d’un accident vasculaire cérébral (AVC) chez des sujets âgés de moins de 65ans et la comparer à celle de témoins appareillés en âge et en sexe. Comparer les caractéristiques cliniques, cardiovasculaires, des AVC entre les patients apnéiques ayant fait un AVC et ceux sans SAS. Évaluer le taux de faux négatif et les valeurs prédictives positives des questionnaires cliniques de SAS dans cette population.
Méthodes |
Tous les patients âgés de moins de 65ans hospitalisés dans l’unité neurovasculaire du CHRU de Tours entre le 1er mai 2013 et le 1er mai 2014 étaient inclus dans l’étude. Ils étaient appareillés en âge et en sexe avec des témoins. Tous bénéficiaient d’une polygraphie ventilatoire et de questionnaires de sommeil (questionnaires de Berlin, échelle de somnolence d’Epworth, critères de SAS selon les critères de la Société de pneumologie de langue française [SPLF]). Les caractéristiques cliniques, cardiovasculaires, respiratoires et polygraphiques étaient comparées entre les patients et les témoins. Les mêmes caractéristiques ainsi que celles des AVC étaient comparés entre les patients apnéiques ayant fait un AVC et les patients sans SAS ayant fait un AVC. Le taux de faux négatif et les valeurs prédictives des questionnaires cliniques de dépistage de SAS étaient calculés.
Résultats |
Soixante-sept patients âgés de 51,5±8,6ans (21 femmes, 46 hommes) et 34 témoins âgés de 49±7,5ans (12 femmes, 22 hommes) ont été inclus dans l’étude. Quatre vingt-cinq pour cent présentaient un SAS (défini par un index d’apnées-hypopnées supérieur à 5/h), ce qui était significativement supérieur à la prévalence de SAS chez les témoins (50 %). Les patients apnéiques rapportaient significativement plus d’antécédent d’hypertension artérielle, avaient un indice de masse corporelle plus élevé et faisaient significativement plus d’AVC d’origine déterminée que les patients ayant fait un AVC sans SAS. Le taux de faux négatif aux questionnaires cliniques de SAS était de 40 %. Pour les questionnaires de Berlin, d’Epworth et les critères de la SFLP, les valeurs prédictives positives étaient respectivement de 55 %, 71 % et 35 %.
Conclusion |
La prévalence du SAS à la phase aiguë d’un AVC est élevée. Les questionnaires cliniques de SAS ne permettent pas de sélectionner correctement les patients à dépister. Du fait de l’enjeu particulier de santé publique que représente le sujet jeune, un dépistage systématique de SAS pourrait être proposé dans cette population en unité neurovasculaire.
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Vol 12 - N° 1
P. 20-21 - janvier 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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