Augmentation cumulée du risque d’hypertension chez les patients avec une courte durée de sommeil et un syndrome d’apnée-hypopnées obstructif du sommeil - 19/03/15
Résumé |
Objectif |
Le syndrome d’apnée-hypopnées obstructif du sommeil (SAHOS) et la courte durée de sommeil sont associés chacun individuellement à une augmentation du risque d’hypertension. L’objectif de cette étude multicentrique et transversale était d’évaluer si la sévérité du SAHOS et la courte durée de sommeil étaient associées ensemble à une augmentation synergique du risque d’hypertension.
Méthodes |
Parmi les 2270 patients évalués par polysomnographie pour une suspicion de SAHOS, l’hypertension était définie par une pression artérielle (PA) systolique ≥ 140mmHg et/ou une PA diastolique ≥ 90mmHg et/ou l’utilisation habituelle déclarée de médicaments anti-hypertenseurs. Les patients avec un temps de sommeil total (TST) à la polysomnographie <6heures étaient considérés comme court dormeurs. Le SAHOS était défini par un index d’apnée-hypopnée (IAH) ≥ 5/h. L’association entre le SAHOS et la durée de sommeil et le risque d’hypertension était analysée par régression linéaire.
Résultats |
En considérant les patients avec une durée de sommeil normale (TST ≥ 6h) et sans SAHOS comme le groupe de référence, l’Odds Ratio (OR [intervalle de confiance 95 %]) pour avoir une hypertension était de 1,759 (1,590–1,945) chez les patients avec une durée de sommeil normale et un SAHOS, et de 2,367 (1,808–3,100) chez les court dormeurs avec un SAHOS, après ajustement sur les données démographiques, anthropomorphiques, le diabète, la prise d’alcool, de tabac, la somnolence, l’architecture et la fragmentation du sommeil et le centre d’étude. La sévérité du SAHOS et la courte durée de sommeil sont associées à une augmentation cumulative du risque d’hypertension (p<0,0001). Le risque d’hypertension le plus élevé était observé chez les court dormeurs avec un SAHOS sévère (IAH ≥ 30/h) avec un OR de 2,851 (1,820–4,467).
Conclusion |
Le SAHOS et la courte durée de sommeil sont associés à une augmentation cumulative du risque d’hypertension. De nouvelles études sont nécessaires pour déterminer si l’optimisation de la durée du sommeil pourrait contribuer à diminuer la PA chez les patients ayant un SAHOS.
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Vol 12 - N° 1
P. 10 - janvier 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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