Une chienne labrit de 8 mois est présentée pour incontinence urinaire depuis l’adoption. Un diagnostic d’ectopie urétérale bilatérale est établi et une néo-urétérostostomie est réalisée. La persistance d’une incontinence conduit à une suspicion d’incompétence sphinctérienne et un traitement médical (phénylpropanolamine) est mis en place permettant une rémission partielle de l’incontinence urinaire. Un sphincter urétral artificiel est alors posé chirurgicalement. Quinze mois plus tard la chienne est toujours continente et aucune complication n’est à déplorer. Cet article passe en revue les différents traitements de l’incontinence urinaire disponibles à ce jour en médecine vétérinaire. Selon la cause de l’incontinence, un traitement médical ou chirurgical est proposé. Dans le cas de l’ectopie urétérale, 40 à 67 % des cas restent incontinents suite à la chirurgie correctrice. L’association d’un traitement médical suite à la chirurgie permet d’améliorer les scores de continence. Pour les cas réfractaires, de nouvelles solutions chirurgicales doivent alors être proposées. Depuis 2004, la médecine vétérinaire a vu naître l’implantation de sphincters hydrauliques artificiels aux résultats très encourageants (amélioration significative des scores de continence dans 100 % des cas à 3 mois). Ils constituent une alternative séduisante pour les cas d’incompétences sphinctériennes réfractaires liées ou non à des traitements chirurgicaux antérieurs.

An 8-month-old Labrit was referred for urinary incontinence since the adoption. A bilateral ectopic uretera is diagnosed and a neo-ureterostostomia is performed. The persistence of incontinence leads to a urethral sphincter incompetence suspicion and a medical treatment (phenylpropanolamine) is prescribed with a partial remission of the urinary incontinence. An artificial urethral sphincter is then proposed and installed surgically. Fifteen months later, the dog is still continent and no complications are noted. This article describes the different treatments available in veterinary medicine for urinary incontinence. Medical or surgical treatments can be proposed, depending on the cause of urinary incontinence. As far as the ectopic uretera is concerned, 40 to 67% of the animals remain incontinent after surgery. The association of a surgical and a medical treatment tend to improve continence scoring. For refractory cases, new surgical techniques have to be proposed. Since 2004, hydraulic urethral sphincters have shown very promising results (improvement of urinary incontinence in 100% of the cases, three months after surgery). They are an interesting alternative for refractory cases to classical treatments of urethral sphincter incompetence.