Prise en charge de l’échappement thérapeutique au fingolimod (FTY) en France : un état des lieux à partir de 93 patients atteints de SEP rémittente récurrente - 13/03/15
Résumé |
Introduction |
Sous FTY, indiqué dans la SEP rémittente récurrente active (RRA), certains patients présentent des poussées, voire des rebonds d’activité de la maladie. Il n’existe pas de recommandation pour cet échappement thérapeutique.
Objectifs |
Colliger les caractéristiques des patients français considérés en ET au FTY, décrire l’attitude thérapeutique des neurologues et l’évolution à un an des patients, en fonction de cette attitude.
Méthodes |
Étude observationnelle rétrospective multicentrique française rassemblant des patients atteints de SEP-RRA provenant de 20 centres tertiaires référents pour les maladies inflammatoires.
L’ET était défini comme la survenue d’une poussée associée à une activité radiologique sur l’IRM cérébrale (lésion[s] rehaussée[s] par le gadolinium et/ou nouvelle[s] lésion[s] en hypersignalT2).
Les données cliniques, radiologiques et la décision thérapeutique étaient collectées de manière anonymisée par formulaire Google doc.
Résultats |
Quatre-vingt-treize patients ont été inclus (23H/70F ; âge moyen : 36ans).
Le traitement dans l’année précédente était : natalizumab (35/93=38 %), immunomodulateur (31/93=33 %) ou aucun (21/93=23 %).
Au moment de l’ET, la durée moyenne de traitement était : 7,4mois ; le FTY a été majoritairement poursuivi (60/93=65 %).
Soixante-deux patients (67 %) ont été réévalués à un an. Dans le groupe « poursuite FTY » : 56 % des patients ont présenté au moins une nouvelle poussée, contre 37 % dans le groupe « switch ». Vingt-sept patients (44 %) sont encore sous FTY.
Discussion |
Initialement, le FTY est majoritairement poursuivi : à un an, la plupart de ces patients ont présenté une poussée. Dans le groupe ayant changé de traitement, ce taux est inférieur.
Dans le sous-groupe de patients auparavant sous natalizumab et toujours sous FTY à un an, 14/19 (74 %) ont présenté au moins 1 nouvelle poussée, donnée contre l’hypothèse d’un rebond tardif à l’arrêt du natalizumab.
Conclusion |
Lorsque le FTY est poursuivi, malgré une situation d’ET, la plupart des patients présentent une nouvelle poussée à un an. En cas d’ET, il ne paraît donc pas licite de poursuivre le même traitement.
Informations complémentaires |
L’évolution à un an sera connue pour la quasi-totalité des patients en avril.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Échappement thérapeutique, Fingolimod, Sclérose en plaques
Plan
Vol 171 - N° S1
P. A63 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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