Qualité de vision et confort visuel dans les paralysies faciales périphériques - 13/03/15
Résumé |
Introduction |
Les patients atteints de paralysie faciale périphérique (PFP) décrivent très régulièrement une gêne visuelle et un inconfort oculaire. Cette étude rétrospective propose d’étudier de manière objective et subjective la qualité de vie visuelle et le confort oculaire de ces patients.
Matériels et méthodes |
Cinquante-huit patients (moyenne d’âge est de 50,77ans±14,09) porteurs de paralysie faciale périphérique ont participé à cette étude. Nous avons utilisé le questionnaire de la qualité de vie NEI-VFQ 25 ainsi qu’un questionnaire de confort visuel établi par nos soins. De plus, nous nous sommes servis de tests ophtalmologiques d’acuité visuelle en vision de loin et de près associé au test de sécrétion lacrymale de Schirmer.
Résultats |
Au questionnaire NEI-VFQ 25, nous avons montré que sur 13 items, seul l’item « gêne visuelle » se détache avec une moyenne à 1,42/5. De manière significative, les patients se plaignent à 85 % d’une fatigue visuelle. Nous avons montré que plus le grade de la paralysie était élevé, plus la qualité de vie était significativement (p>0,001) impactée. Les sensations gênantes sur l’œil sont décrites chez 31,4 % de ces patients, alors que 70 % d’entre eux n’ont pas de traitement. La gêne oculaire est l’aspect le plus gênant pour les patients aussi bien au début de la PFP, qu’à distance de celle-ci. Nous avons également montré que l’acuité visuelle de loin et de près était significativement plus faible du côté atteint. En revanche, nous n’avons pas démontré significativement que l’œil atteint était plus sec que l’œil adelphe au test de Schirmer, mais que plus le grade était élevé, plus la sécrétion lacrymale était faible.
Conclusion |
Le risque de kératites d’expositions fréquemment décrit dans la littérature existe mais ne représente pas la majorité des patients atteints. Dans 99 % des cas, une conduite thérapeutique basée sur une fermeture palpébrale (sans compresses ni tarsorraphie mais par alourdissement en permanence la nuit), prescription de collyres hydratants et de pommade à la vitamine A, les 3 premiers mois de la paralysie sont d’excellents pronostics.
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Vol 171 - N° S1
P. A221 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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