Étude de l’oculomotricité en tache de lecture chez des sujets présentant une alexie centrale ou périphérique - 13/03/15
Résumé |
Introduction |
La lecture implique l’intégrité des traitements cognitifs et perceptifs, notamment visuomoteurs. La recherche a peu exploré l’oculomotricité. À la suite de lésions cérébrales, sa perturbation peut interférer sur la lecture.
Objectifs |
Établir normes et seuils de l’oculomotricité en lecture chez l’adulte sain, valider ces résultats chez des patients en phase aiguë d’AVC, identifier des profils oculomoteurs perturbés dans l’alexie centrale et périphérique.
Méthodes |
Population : nous avons réalisé une normalisation auprès de 82 sujets témoin et recueilli les résultats de 13 patients AVC. L’ensemble des sujets étaient appariés en âge en genre et en niveau socioculturel.
Matériel |
L’évaluation de la performance en lecture de mots (réguliers, irréguliers, pseudo-mots) a été réalisée avec le bilan informatisé Phonolec (Plaza et al., 2008). Le recueil des données oculomotrices pendant la lecture d’un texte de 4 lignes a été effectué avec l’eye-tracker mobile e(ye)Brain T2 (300Hz).
Résultats |
Les sujets alexiques sont plus lents par rapport au groupe témoin et présentent des particularités oculomotrices en lecture :
– les patients souffrant d’alexie centrale sans trouble neuro-visuel présentent une augmentation significative des durées de fixation (p=0,01) ;
– les patients atteints d’alexie en raison de perturbations du champ visuel par hémianopsie latérale homonyme (HLH) et sans trouble phasique réalisent davantage de rétro-saccades (p<0,01), plus particulièrement les sujets présentant une HLH droite.
Discussion |
Les perturbations oculomotrices en lecture chez les patients AVC sont différentes selon que l’alexie est d’origine centrale ou périphérique. Il semble que dans les alexies centrales les désordres oculomoteurs soient des conséquences des troubles phasiques, centraux. Dans les alexies périphériques par HLH la perturbation oculomotrice semble directement liée à l’étendue du champ visuel lésé. Le retentissement dans la vie quotidienne est important.
Conclusion |
Il est opportun pour une rééducation adaptée d’évaluer les troubles phasiques et l’étendue du champ visuel lésé. L’étude de protocoles récents de remédiation de l’alexie démontre la nécessité de prises en charge spécifiques.
Informations complémentaires |
Bibliographie : disponible sur demande.
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Vol 171 - N° S1
P. A220 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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