Pathologie vasculaire en Afrique - 13/03/15
Résumé |
Les affections cérébro- et cardiovasculaires représenteront dans les toutes prochaines années la première cause de mortalité en Afrique sub-saharienne. Leur charge globale est extrêmement lourde pour ces pays aux ressources déjà limitées et au système de santé précaire.
L’objectif de ce travail est de faire le point sur les données épidémiologiques actuelles concernant les 3 localisations de la maladie vasculaire (accident vasculaire cérébral, cardiopathie ischémique et maladie artérielle périphérique) et de dégager les perspectives pour réduire leur charge.
Nous avons réalisé une revue de la littérature dans la base de données Pubmed avec les items : stroke, coronary artery disease, ischaemic heart disease, cardiovascular disease, peripheral artery disease, sub-saharan Africa. Les données actuelles indiquent qu’à l’échelle mondiale l’incidence des AVC est stable mais serait en augmentation dans les pays sous-développés surtout en Afrique sub-saharienne de 12 % environ. En Afrique sub-saharienne, les données consistantes récentes indiquent une prévalence de 15 à 770 pour 100 000 habitants et l’incidence entre 15 et 260 pour 100 000 personnes-année. La mortalité serait entre 82 et 165 pour 100 000 habitants et représenterait parfois jusqu’à 15 % de l’ensemble des décès. Les données sur la prévalence en population générale des coronaropathies sont rares et très fragmentaires. Toutefois leur fréquence chez les patients victimes d’AVC pouvait aller jusqu’à 71 %. Par ailleurs, elles représenteraient jusqu’à 17,2 % de l’ensemble des décès et la première cause de décès chez l’homme et la seconde chez la femme après 60ans. La prévalence des maladies vasculaires périphériques varie entre 3,9 % et 41,9 % selon les populations étudiées. Sur le plan étiologique les AVC seraient liés aux maladies des petites artères et en grande partie liés à l’HTA et le diabète dont les prévalences sont en nette augmentation. L’infection à VIH est un facteur de risque important dans cette région tant pour les AVC que les coronaropthies. Des efforts d’organisation de soins et de sensibilisation de la communauté amorcés devraient permettre d’infléchir la tendance.
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Vol 171 - N° S1
P. A204 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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