Neurocysticercose et épilepsie - 13/03/15
Résumé |
L’épilepsie est une maladie chronique affectant plus de 50 millions de personnes dans le monde. Parmi les causes infectieuses de l’épilepsie, la neurocysticercose (NCC), parasitose du système nerveux central est la cause la plus fréquente d’épilepsie tardive de l’adulte dans les pays endémiques. La prévalence de la NCC est en progression même dans le pays non endémiques en raison des flux d’immigration à partir des zones d’endémies, d’où l’importance d’en assurer une bonne prise en charge. Toutefois, la majorité des personnes souffrant de NCC sont asymptomatiques. Cette parasitose se traduit par des manifestations cliniques nombreuses et pléïomorphes. L’expression clinique de la NCC dépend du nombre, de la taille, de la localisation du parasite ainsi que de la réponse immunitaire de l’hôte à la présence du parasite dans le cerveau. La NCC intraparenchymateuse, forme clinique la plus fréquente, survient lorsque le kyste est localisé dans le parenchyme cérébral. Les crises épileptiques en sont de loin les manifestations cliniques les plus fréquentes. Toutefois, la majorité des personnes souffrant de NCC sont asymptomatiques. Les crises épileptiques résultent de réaction inflammatoire suite à la dégénérescence des kystes ou encore de la formation de granulome calcifié, siège potentiel d’activité épileptogène. Toutefois, les mécanismes de survenue de la crise d’épilepsie au cours de la NCC restent mal élucidée. L’imagerie par résonance magnétique a une meilleure sensibilité dans le diagnostic des kystes tandis que le scanner cérébral identifie mieux les calcifications qui demeurent les lésions les plus fréquemment rencontrées chez les patients ayant une NCC intraparenchymateuse. L’albendazole demeure l’anthelmintique de choix pour la NCC intraparenchymateuse, en association avec l’administration des antiépileptiques. Ce diagnostic doit être évoqué de parti pris en cas d’épilepsie tardive chez l’adulte en zone tropicale ou de retour après un séjour en zone endémique. L’ampleur de santé publique de cette parasitose impose plus d’attention par les agents de santé concernant cette cause d’épilepsie accessible à la prévention.
Informations complémentaires |
Remerciements à l’Institut de neurologie tropicale de Limoges.
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Vol 171 - N° S1
P. A203-A204 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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