Hypoglycémie et crises - 13/03/15
Résumé |
Le glucose circulant est substantiellement destiné à une consommation cérébrale. Une fluctuation à la baisse des ressources énergétiques disponibles pour l’activité neuronale peut se rendre responsable d’une symptomatologie clinique, transitoire, dont certaines spécificités (relevant de l’hyperadrénergisme, du comportement de recherche énergétique) sont bien connues. L’hypoglycémie est à l’origine, à des degrés variables de sévérité, de troubles neurologiques, incluant la crise épileptique, et pouvant aboutir au coma. Dans ses formes les plus légères, l’hypoglycémie produit des signes subjectifs repérables aisément. Les patients souffrant de diabète sont formés à leur identification et savent prendre les mesures nécessaires rapidement, mais dans certaines situations cliniques, la glycopénie cérébrale n’est pas liée à une administration « ouverte » d’un produit hypoglycémiant. Dans ces observations, le contexte n’éclaire pas le mécanisme physiopathologique, et parfois le diagnostic d’hypoglycémie n’est pas porté devant une symptomatologie qui peut être interprétée comme de nature épileptique. Le fait que la symptomatologie subjective glycopénique puisse éventuellement évoluer vers une authentique crise épileptique contribue au risque de confusion. Dans ce cadre, l’insulinome, mais aussi, à un autre niveau, le syndrome de de vivo (mutation du gène du transporteur cérébral du glucose GLUT1) sont des situations où le diagnostic est souvent porté de manière retardée.
Au cours de cette présentation, les différents éléments cliniques des hypoglycémies, tant subjectifs (« malaise ressenti) qu’objectifs (manifestations motrices et comportementales rapportées par les témoins), et paracliniques (conséquences EEG et IRM des hypoglycémies) sont discutés, et mis en lien avec la physiopathologie présumée sous-jacente. Une comparaison avec les « auras » épileptiques est présentée, au terme d’une enquête par questionnaire menée auprès de patients épileptiques (épilepsies temporales) et diabétiques sujets aux hypoglycémies.
Informations complémentaires : remerciements à mes collègues diabétologues et épileptologues du CHU de Grenoble.
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Vol 171 - N° S1
P. A187-A188 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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