But : la recherche en sécurité routière est un domaine ayant pris un essor considérable depuis les années 1990, en particulier par l’apport des modèles numériques du corps humain, afin d’étudier les mécanismes lésionnels et d’évaluer la performance des systèmes de sécurité. À l’heure actuelle l’étude des mécanismes lésionnels chez la femme enceinte reste néanmoins un challenge médical mais aussi technologique. Notre objectif est de contribuer à la résolution de ce problème de santé publique en simulant numériquement un choc frontal chez la femme enceinte.

Matériel et méthodes : la reconstruction tridimensionnelle d’un fœtus, placenta et d’un utérus gravide a été réalisée à partir d’images d’IRM fœtale. Les géométries ainsi reconstruites ont fait l’objet d’un maillage continu (fœtus/liquide amniotique/placenta/utérus). Ce maillage a été intégré au sein d’un modèle éléments finis complet du corps humain de sexe masculin en position de conduite déjà disponible (projet européen Humos^®). L’ensemble a été mis en condition de choc frontal.

Résultats : une approche des mécanismes lésionnels a pu être faite par la mesure des niveaux de contraintes et déformations subits par le modèle.

Conclusions : ce modèle de femme enceinte en position de conduite a été réalisé à partir de données anatomiques associant les coupes sériées et l’imagerie médicale. La qualité des résultats anatomiques permettra d’étudier avec plus de précision les mécanismes lésionnels ainsi que l’adaptabilité des systèmes de sécurité existants.