Évaluation de la rotation axiale distale du massif condylaire fémoral à partir d’une incidence radiographique simple : étude préliminaire - 28/02/08
But de l’étude : l’évaluation de la rotation axiale distale du massif condylaire est un critère important du positionnement de l’implant fémoral dans les arthroplasties totales de genou. L’angle b de rotation fémorale distale entre l’axe bicondylien postérieur et l’axe bi-épicondylien peut être déterminé en préopératoire par imagerie tridimensionnelle ou en peropératoire. Il sert à effectuer la coupe condylaire postérieure. L’étude cherche à déterminer l’angle b sur une simple radiographie à partir d’une relation mathématique (MAESTRO, HARWIN, DELVALLE, CABALLERO, MURCIA, Preoperative Calculation of the Femoral Transepicondylar Axis, American Journal of Knee Surgery, Summer 2000.) : Angle b = 3,6+ (7,1/W) chez l’homme et 3,6+ (5,6/W) chez la femme ; Où W = largeur intercondylaire ventrale.
Matériels et méthodes : acquisitions scannographiques de 29 fémurs de cadavres pour mesurer l’angle b0 (angle de rotation fémorale de référence) et mesurer W1 (largeur intercondylaire ventrale de référence) à partir duquel on calcule b1. Recherche de concordance entre b0 et b1 pour valider l’équation. Radiographies des fémurs en incidence axiale à 30 de flexion et mesure de W selon 2 protocoles
- W2 : mesure radiographique de la largeur intercondylaire ventrale et calcul à partir d’un rapport d’agrandissement selon distance foyer-objet et foyer-cassette de sa valeur réelle.
- W3 : mesure radiographique de la largeur intercondylaire ventrale et calcul par méthode de réglette à billes (avec distance bille-bille réelle égale à 10 cm) placée sur la trochlée fémorale de sa valeur réelle.
Application de la formule mathématique pour calculer b2 (angle de rotation fémorale distale calculé sur une radiographie par méthode du rapport d’agrandissement.) et b3 (angle de rotation fémorale distale calculé sur une radiographie par méthode de la réglette.).
Comparaison de b0 et b2 puis b0 et b3 pour rechercher le meilleur protocole.
Résultats préliminaires : l’analyse statistique ne montre pas de différence significative entre b0 et b1. La concordance est bonne. Les comparaisons entre b0 et b2, et entre b0 et b3 montrent des différences significatives.
Conclusion : le protocole de calcul par relation mathématique est donc validé. On ne peut conclure sur l’application radiographique de la méthodologie qui nécessite une nouvelle analyse statistique sur un effectif plus large.
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Vol 90 - N° 289
P. 100 - juin 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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