La libération de l’ostéoprotégérine par transfert de gène utilisant des vecteurs synthétiques inhibe la progression tumorale et augmente la survie dans un modèle murin d’ostéosarcome - 28/02/08
F Lamoureux [1],
P Richard [2],
Y Wittrant [1],
V Trichet [1],
B Pitard [2],
D Heymann [1],
F Redini [1]
Voir les affiliationsBut de l’étude : les effets thérapeutiques de l’OPG produite par tranfert de gène utilisant des vecteurs synthétiques ont été étudiés dans le modèle murin d’ostéosarcome ostéolytique POS-1, afin de bloquer le cercle vicieux qui s’établit entre la résorption osseuse et la prolifération tumorale au cours du développement tumoral primitif en site osseux.
Matériel et méthodes : la production du transgène murin OPG1-194 a été validée in vitro au niveau transcriptionnel et protéique dans les cellules musculaires murines C2C12 et in vivo, dans le muscle tibial antérieur, associé à un copolymère, le Lutrol. Les souris sont réparties en trois groupes : contrôle (non injectés), contrôle vecteur (Lutrol/pcDNA3 vide) et OPG (Lutrol/pcDNA3-OPG 1-194). Les complexes Lutrol/ADN sont injectés en intramusculaire une fois par semaine, commençant 7 jours avant l’implantation tumorale et jusqu’à 21 jours post-implantation.
Résultats : les résultats montrent une diminution significative de l’incidence du développement tumoral primaire dans le groupe OPG comparé aux groupes contrôles (respectivement 33 et 83 %) ainsi que du volume tumoral moyen (respectivement 616 et 3 060 mm3 à J23, p ≪ 0,01). Ces résultats entraînent une augmentation significative de la survie des animaux traités OPG (67 % contre 16 % chez les contrôles à J28, p ≪ 0,005). L’efficacité de l’OPG comme agent anti-résorption osseuse a été confirmée par la prévention de la dégradation osseuse associée à la tumeur.
Conclusion : Utilisant une méthode non virale de transfert de gènes, cette étude démontre pour la première fois un effet bénéfique de l’OPG en tant qu’agent thérapeutique dans le traitement de l’ostéosarcome.
© 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 90 - N° 289
P. 94 - juin 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?