L’insertion ligamentaire : de ses propriétés structurales à son modèle mécanique - 28/02/08
But de l’étude : le développement des modèles numériques du corps humain utilisés en biomécanique passe par la connaissance très précise, pour chaque organe et sous différentes sollicitations, de leur géométrie et leur comportement. Comprendre ce dernier nécessite de connaître les propriétés mécaniques de l’élément considéré. Or celles-ci sont définies en fonction de la structure intrinsèque au niveau microscopique des tissus du segment corporel étudié.
Matériel et méthodes : le tissu étudié est la transition entre l’os et le ligament, dans l’articulation du genou. En effet il n’existe pas de description de l’architecture de cette transition alors qu’elle intervient fréquemment dans les processus de rupture ligamentaire.
Des coupes ont été réalisées sur un ligament collatéral latéral et un ligament croisé postérieur d’un sujet d’anatomie et une étude structurelle de l’insertion ligamentaire en microscopie optique et électronique a été menée.
Résultats : les résultats microscopiques ont conclu à un passage brutal du ligament à l’os avec une épaisseur de l’ordre du millimètre. Il a été constaté que l’attache ligamentaire se fait dans l’os compact, sans traverser le périoste. Des hypothèses ont été faites quant à l’attache des fibres de collagène au niveau de l’insertion ligamentaire. Le comportement de cette dernière, notamment à rupture a pu alors être décrit par des modèles d’interface couplant frottement de Coulomb et adhésion, avec éventuellement de l’endommagement et des comportements normal et tangentiel différents.
Conclusions : cette étude a permis de décrire l’organisation de l’insertion ligamentaire humaine et de préciser la question de l’attache du ligament à l’os. Elle a justifié le choix d’un modèle mécanique d’interface couplant frottement et adhésion.
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Vol 90 - N° 289
P. 75 - juin 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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