Nerf pudendal et prothèse totale de hanche - 28/02/08
But de l’étude : déterminer chez des patients présentant une atteinte du nerf pudendal l’impact d’antécédents de mise en place d’une prothèse totale de hanche (PTH). Ce type de complication est rarement décrit dans la littérature.
Matériel et méthodes : étude rétrospective de 30 patients qui présentaient une atteinte neurogène du nerf pudendal laquelle s’exprimait soit par une algie pelvipérinéale soit par des troubles génitosphinctériens. Les critères d’évaluation étaient basés sur un questionnaire au cours d’un entretien médical pour préciser la chronologie des troubles et sur l’analyse des résultats électroneuromyographiques (latences distales des nerfs pudendaux, latence du réflexe sacré, électromyographie des muscles bulbocaverneux, potentiels évoqués somesthésiques du nerf pudendal).
Résultats : nous avons constaté une fréquence non négligeable d’antécédent de pose de PTH parmi les patients porteurs d’une neuropathie pudendale. Le délai moyen d’apparition des symptômes était de 2 ans (0,1 à 4 ans) après chirurgie. Dans 68 % des cas il s’agissait d’algies pelviennes chroniques. Les explorations électrophysiologiques objectivaient une latence distale (LD) augmentée dans 18 cas, un retard du réflexe sacré (RS) sans allongement de la latence distale dans 12 cas. Ces deux anomalies étaient bilatérales chez 15 % des patients.
Conclusion : dans notre étude l’altération du nerf pudendal est mise en évidence par l’exploration électrophysiologique à distance de la chirurgie (délai moyen de 2 ans). Les neuropathies pudendales pourraient constituer une complication tardive de la chirurgie de prothèse totale de hanche. Les mécanismes en cause seraient être d’ordre biomécanique : étirement ou compression chronique du nerf pudendal par déséquilibre du bassin osseux après chirurgie.
Plan
© 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 90 - N° 289
P. 74-75 - juin 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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