Traumatismes du pancréas. Principes généraux de prise en charge - 09/03/15
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La gravité fréquente des traumatismes du pancréas, lésions rares, tient à leur manque habituel de corrélation avec leur expression clinique. Les décisions dépendent en pratique des circonstances du diagnostic. Chez un blessé hémodynamiquement instable, une laparotomie écourtée s'impose et vise à l'arrêt de l'hémorragie. En revanche, si l'hémodynamique est contrôlée à ventre ouvert, on doit reconnaître la lésion, son site et sa gravité, qui repose sur l'existence d'une rupture du Wirsung et d'une éventuelle lésion duodénale associée. Les contusions pancréatiques sans rupture canalaire relèvent le plus souvent du drainage au contact. En cas de lésion corporéale ou caudale avec rupture du Wirsung, la résection du pancréas est proposée, car ses suites sont simples : splénopancréatectomie ou pancréatectomie gauche. En cas de lésion pancréatique droite avec Wirsung rompu, on propose le plus souvent un large drainage, car la duodénopancréatectomie céphalique (DPC) en urgence est un geste lourd aux mauvais résultats ; la mise en place d'une prothèse par cathétérisme rétrograde endoscopique peut être décidée en postopératoire et la gestion d'une fistule pancréatique pure est souvent simple. Si la DPC semble inévitable, il faut penser à la possibilité de repousser le rétablissement des continuités à j1 ou j2. À ventre fermé, il faut faire appel à la tomodensitométrie (TDM), la wirsungo-imagerie par résonance magnétique, voire à la cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique pour rechercher la rupture canalaire. Si le Wirsung est intact, la surveillance est clinicobiologique et radiologique (TDM). Si le Wirsung est rompu, on peut discuter de la pose de prothèse par voie endoscopique. En cas d'échec, la décision peut être difficile : si l'option non opératoire peut être un succès, des complications difficiles à traiter peuvent survenir, alors que la résection gauche, plus mutilante au départ, peut les éviter si elle est précocement décidée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Traumatisme du pancréas, Diagnostic, Duodénum, Canal de Wirsung, Laparotomie écourtée, Traitement non opératoire, Splénopancréatectomie, Cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique, Pancréatographie par résonance magnétique, Pseudokyste pancréatique
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