La prise en charge ambulatoire des interventions médicochirurgicales est le standard de demain, quand 50 % à 75 % de ces interventions seront réalisées selon cette modalité. La France est en train de rattraper son retard dans ce domaine par rapport aux autres pays développés. La prise en charge ambulatoire améliore la sécurité des patients, facilite leur autonomisation et permet une meilleure utilisation des ressources de santé. Le changement de paradigme est considérable pour la communauté médicale et pour les patients. Un nombre croissant d'interventions doit déjà être réglementairement réalisé en ambulatoire de façon habituelle (arthroscopie de genou, cure de hernie inguinale, etc.). Le rôle du médecin généraliste est d'accompagner cette mutation profonde en informant les patients de cette nouvelle prise en charge, en les préparant à leur intervention (arrêt ou substitution des anticoagulants oraux par exemple), en détectant les rares patients qui pourraient ne pas en bénéficier, de prévenir l'équipe interventionnelle (chirurgien, endoscopiste, anesthésiste), et enfin d'assurer la continuité des soins après l'intervention. La communication entre les différents intervenants est fondamentale pour la réussite tant individuelle que collective de cette révolution médicale.