Dans la littérature anatomique, on considère que, de toutes les artères de l’organisme, les artères rénales sont celles qui présentent la plus remarquable variabilité morphologique. Les plus importants aspects de variabilité se rapportent au nombre et à la distribution intra-parenchymateuse des branches artérielles.

D’un nombre total de 225 pièces de corrosion rénale, ont été sélectionnées 46 pièces qui présentaient des artères rénales multiples (43 pièces avec 2 artères rénales – l’artère rénale supérieure et l’artère rénale inférieure ; 3 pièces avec 3 artères rénales – l’artère rénale supérieure, l’artère rénale moyenne et l’artère rénale inférieure). Les pièces de corrosion rénale ont été réalisées par l’injection des éléments vasculo-ductaux avec de la masse plastique, suivi par la corrosion du parenchyme par l’acide chlorhydrique. L’analyse de la prépondérance de l’une des artères rénales selon le volume du parenchyme vascularisé, montre que : l’artère rénale supérieure est la principale artère du rein dans 73,91 % de cas (34/46) ; l’artère rénale moyenne est l’artère principale du rein dans 2,17 % de cas (1/46) ; l’artère rénale inférieure est l’artère principale du rein dans 17,40 % de cas (8/46) ; l’artère rénale supérieure et l’artère rénale inférieure ont des territoires égaux dans 2,17 % de cas (1/46).

Notre étude met en évidence que dans les cas d’artères rénales multiples (2-3 artères), l’artère rénale supérieure représente dans la grande majorité de cas l’artère principale du parenchyme rénal. Cet aspect morphologique doit être pris en considération dans les cas d’interventions chirurgicales urologiques (de résection et de transplantation).