Anévrismes des artères rénales et digestives - 20/02/15
Résumé |
Les anévrismes des artères rénales et digestives (AARD) ont une prévalence de 0,1 à 1 %. La localisation rénale est la plus fréquente (35 %) suivie de l’artère splénique (11 %-22 %), hépatique (8 %), mésentérique supérieure (5 %-12 %), pancréatico-duodénale, gastrique gauche, gastroduodénale et mésentérique inférieure. L’étiologie dominante est l’athérosclérose pour les artères digestives (51 %) et la dysplasie fibro-musculaire (DFM) pour les artères rénales (68 %). Les autres causes sont post-traumatiques (12 %) liées à une pancréatite (7 %), une vascularite (4 %), une dissection (3 %) ou une infection. Dans 2/3 des cas, le diagnostic est fortuit et établi par l’imagerie. Dans 1/3 des cas, la rupture est le mode de découverte.
L’indication opératoire est évidente pour les AARD rompus, symptomatiques ou infectieux. Pour les AARD asymptomatiques, il n’existe pas de corrélation entre diamètre et rupture et pas de consensus sur un diamètre-seuil. En général, ceux dont le diamètre n’excède pas 20mm sont à faible risque de rupture. Les femmes en âge de procréer doivent être traitées du fait d’un risque de rupture majeur pendant le 3e trimestre de grossesse. L’association à une périartérite noueuse, une DFM ou une hypertension mal contrôlée sont aussi des facteurs qui doivent inciter à intervenir.
Il existe deux options thérapeutiques : le traitement par chirurgie ouverte (anévrysmorraphie, anévrysmectomie avec ou sans reconstruction, ligature) ou par technique endovasculaire (embolisation par coïls±Onyx®, stent couvert). Ces techniques bénéficient de l’apport du Robot Magellan de navigation endovasculaire.
Dans notre série portant sur 40 patients de 1995 à 2010, comme dans la littérature, il n’existe pas entre ces options de différence significative en termes de complications ou de mortalité post-opératoires (15,5 % pour les rompus, 1,1 % pour les asymptomatiques). Le traitement endovasculaire semble plus adapté en situation de rupture, s’accompagne d’une durée médiane d’hospitalisation courte de 4jours mais comporte un risque de reperfusion de l’anévrisme de 8 % imposant une surveillance prolongée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Artères rénales, Artères digestives, Anévrismes
Plan
Vol 40 - N° 2
P. 71 - mars 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.