Aspects médicaux, législatifs et éthiques de l’arrêt de la nutrition et de l’hydratation artificielles dans l’accident vasculaire cérébral grave - 14/02/15

Groupement de réflexion éthique en neurovasculaire (GREEN) de la Société française neurovasculaire
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Résumé |
La majorité des accidents vasculaires cérébraux (AVC) graves s’accompagnent de troubles de la déglutition et d’une altération de l’état de conscience nécessitant une nutrition et une hydratation artificielles. Du fait même de leur caractère artificiel, la nutrition et l’hydratation sont considérées par la loi comme des traitements et non des soins de base. Leur décision d’arrêt est dictée par le refus de l’obstination déraisonnable inscrit dans la loi. Dans les AVC, cet arrêt s’inscrit en général dans un parcours long, qui a permis d’améliorer la prédiction du handicap et de la qualité de vie future, pendant lequel d’autres arrêts thérapeutiques ont déjà eu lieu. Obtenir un consensus collégial sur une question aussi controversée n’est pas simple. Les réticences tiennent à la valeur symbolique de l’alimentation et de l’hydratation ; à la crainte d’une « mauvaise mort » dans la souffrance de la faim et de la soif ; à la difficile distinction entre cet arrêt et un acte d’euthanasie. Seul un accompagnement sans faille, comprenant une sédation et des soins de confort adaptés ainsi qu’une explication claire (auprès des proches mais aussi des soignants) sur la justification et les conséquences de ce type de décision, peut lever ces réticences. Une réflexion éthique préalable, en dehors de tout contexte décisionnel immédiat, est souhaitable dans toutes les équipes confrontées à ce type de situation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
In the majority of cases, severe stroke is accompanied by difficulty in swallowing and an altered state of consciousness requiring artificial nutrition and hydration. Because of their artificial nature, nutrition and hydration are considered by law as treatment rather basic care. Withdrawal of these treatments is dictated by the refusal of unreasonable obstinacy enshrined in law and is justified by the risk of severe disability and very poor quality of life. It is usually the last among other withholding and withdrawal decisions which have already been made during the long course of the disease. Reaching a collegial consensus on a controversial decision such as artificial nutrition and hydration withdrawal is a difficult and complex process. The reluctance for such decisions is mainly due to the symbolic value of food and hydration, to the fear of “dying badly” while suffering from hunger and thirst, and to the difficult distinction between this medical act and euthanasia. The only way to overcome such reluctance is to ensure flawless accompaniment, associating sedation and appropriate comfort care with a clear explanation (with relatives but also caregivers) of the rationale and implications of this type of decision. All teams dealing with this type of situation must have thoroughly thought through the medical, legal and ethical considerations involved in making this difficult decision.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Accident vasculaire cérébral, Nutrition et hydratation artificielles, Réflexion éthique
Keywords : Stroke, Artificial nutrition and hydration, Ethical reflection
Plan
Vol 171 - N° 2
P. 166-172 - février 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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