L’amélioration de la prescription médicamenteuse chez le sujet âgé (PMSA) est un objectif de santé publique. La mise en évidence d’une iatrogénie durant une hospitalisation en unité de gériatrie aiguë (UGA) nécessite une transmission rigoureuse de l’information aux médecins généralistes (MG). Les objectifs de cette étude étaient d’évaluer la qualité de la communication médicale hospitalière concernant un accident iatrogénique, d’étudier le suivi ambulatoire des modifications thérapeutiques et les attentes des MG pour améliorer le lien ville-hôpital.

Enquête prospective quantitative et semi-qualitative auprès de MG à partir de compte rendu hospitalier (CRH) de patients hospitalisés en UGA dans 3 centres hospitaliers de Paris ou sa région. La iatrogénie était retenue comme cause principale des CRH inclus. Un questionnaire était soumis aux MG lors d’un rendez-vous téléphonique.

Vingt entretiens téléphoniques ont été menés. Les médicaments cardiovasculaires étaient impliqués dans 11 accidents iatrogéniques (55 %) contre 9 (45 %) pour les psychotropes ou neurotropes et 3 (15 %) pour les antalgiques. Dix-neuf MG (95 %) avaient reçu le CRH. Sept (35 %) avaient été contactés pendant l’hospitalisation. Neuf (45 %) estimaient la transmission optimale, 5 (25 %) regrettaient le manque d’utilisation d’une messagerie médicale sécurisée, 3 (15 %) auraient préféré recevoir le CRH plus tôt et 3 (15 %) auraient souhaité être contacté par téléphone durant l’hospitalisation. La responsabilité accordée à la iatrogénie était considérée comme « minime » ou « modérée » pour 13 MG (65 %). Tous avaient suivi les modifications thérapeutiques. Onze MG (55 %) estiment que le lien ville-hôpital pourrait être amélioré par le contact téléphonique.

La communication hospitalière sur la iatrogénie pourrait être améliorée en valorisant les échanges directs entre médecins et en diminuant le délai d’envoi des CRH et des courriers.

Improvement of medication prescription for the elderly is a major public health concern. When a drug-related admission is detected during a hospitalization in an acute geriatric unit (AGU), information must be rigorously transmitted to the general practitioner (GP). The objectives were to assess communication from hospitalists to GPs during and after hospitalisation related to a drug-related problem, to assess the therapeutic modifications follow-up from the GP, and to understand how collaboration between hospitalists and GPs could be improved according to GPs.

A quantitative and semi-qualitative prospective survey was carried out. GPs were selected based on patients’ discharge summaries (DS) from an AGU of 3 hospitals in Paris or the surrounding region. Only the DS concerning drug-related admissions were included. A 13-item questionnaire was submitted to the GPs during a telephone interview.

Twenty interviews were conducted. Cardiovascular drugs were the agents most frequently implied (55%), followed by psychoactive drugs (45%) and analgesics (15%). Nine GPs (45%) considered that transmission of information was optimal, 5 (25%) deplored the lack of secure medical messaging, 3 (15%) would have preferred to received the DS earlier, and 3 (15%) would have wished to be contacted on discharge. Responsibility accorded to iatrogenic diseases was considered as “minimal” or “moderate” concerning 13 GPs (65%). All of them complied with the therapeutic modifications. Thirteen GPs (55%) considered that direct communication between hospitalists and GPs could improve the link between them.

Communication from hospitalists to GPs concerning iatrogenic accidents can be improved by increasing direct exchange between physicians and by reducing discharge summary or mail time reception.