Apport du traitement conservateur dans la prise en charge du prolapsus urogénital de bas grade. Le devenir après deux ans - 26/02/08
Résumé |
Introduction |
L'objectif de notre étude était de déterminer l'effet du traitement conservateur (rééducation périnéale plus conseils d'hygiène de vie) dans la prise en charge d'un prolapsus urogénital en comparaison avec l'absence de traitement.
Matériels et méthodes |
Quarante-sept patientes d'âge moyen 53,42±11,01 ans adressées à notre consultation pour prolapsus urogénital (cystocèle stade I ou II) ont été randomisées en deux groupes : un groupe de femmes ayant reçu un traitement conservateur (GTC) et un groupe sans traitement (GST) où les patientes n'ont bénéficié d'aucune mesure thérapeutique.
Les résultats de la rééducation ont été appréciés par les éléments de l'examen cliniques, un bilan urodynamique et des échelles d'évaluation.
Résultats |
Les résultats immédiatement après rééducation ont montré que la sensation de pesanteur pelvienne n'a persisté que chez cinq patientes (18,51 %) du GTC versus 14 patientes (70 %) du GST (p<0,001).
Une amélioration des scores de l'échelle MHU a été aussi constatée dans GTC en comparaison avec le GST avec une différence significative. Une amélioration du score de Ditrovie a été notée.
La pression de clôture urétrale a passé de 54,4±13,23 à 57,81±12,8cmH2O pour le GTC versus de 54,05±12,18 à 52,95±12,18cmH2O dans le GST. L'enregistrement de la débitmétrie a montré une amélioration significative du débit urinaire maximal.
Ces résultats ont été maintenus deux ans après l'arrêt de la rééducation chez 20 patientes du GTC.
Conclusion |
Le traitement conservateur peut être efficace chez la femme ayant un prolapsus urogénital de bas grade permettant une amélioration de la symptomatologie clinique et des paramètres urodynamiques. Ces résultats sont maintenus deux ans après l'arrêt de la rééducation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Objective |
The objective of our study was to determine the respective effects of conservative treatment (pelvic muscle exercises plus advice on healthy living) and the absence of treatment in the management of urogenital prolapse.
Materials and methods |
Forty-seven women (mean±S.D. age: 53.42±11.01 years) consulting for genital prolapse (grade I or II cystocele) were randomized into two groups: a conservative treatment group (CTG) and a nontreated group (NTG). The patients' outcomes were rated according to several parameters; a clinical examination, the “Measurement of Urinary Handicap” (MUH) scale, urodynamic tests, the Ditrovie quality of life scale and patient satisfaction on a visual analogue scale (VAS).
Results |
The immediate post-treatment results showed that pelvic heaviness persisted in only five patients (18.51%) in the CTG compared with fourteen (70%) in the NTG (p<0.001). Furthermore, a significant improvement in the MUH scale score was noted in the CTG compared with the NTG. The Ditrovie score also improved. The maximum urethral closure pressure (MUCP) ranged from 54.4±13.23 to 57.81±12.8cmH2O in the CTG versus 54.05±12.18 to 52.95±12.18cmH2O in the NTG. Uroflowmetry revealed a significant improvement in the maximum flow rate. These benefits were maintained two years after cessation of the conservative treatment in 20 of the CTG patients.
Conclusion |
Conservative treatment can be effective in the treatment of low-degree urogenital prolapse and enables the improvement of clinical symptoms and urodynamic parameters. The benefits were maintained two years after treatment cessation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prolapsus urogénital, Rééducation périnéale, Évaluation
Keywords : Urogenital prolapse, Pelvic muscle exercises, Evaluation
Plan
Vol 51 - N° 2
P. 96-102 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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