Imagerie normale de la région hypothalamohypophysaire - 03/02/15
Résumé |
L’exploration de la région hypothalamohypophysaire repose sur l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Les principaux atouts de l’IRM sont sa grande sensibilité pour l’étude des tissus, l’approche tridimensionnelle, le faible impact des artefacts d’origine osseuse et son innocuité. Parce que c’est une structure de petite taille, l’hypophyse n’en demeure pas moins délicate à explorer. La technique d’exploration est dominée par les séquences d’échos de spin T1 et d’échos de spin turbo T2 ; les deux paramètres clés sont une épaisseur de coupe fine (3mm) et une matrice élevée (512). Les séquences avec injection de gadolinium ne doivent pas être systématiques. L’imagerie dynamique par IRM est parfois utile, mais elle est moins décisive qu’elle ne l’était avec l’angioscanner. Il est important de savoir reconnaître les principaux artefacts susceptibles de perturber l’étude de la région hypophysaire : artefacts d’origine vasculaire, artefacts de susceptibilité magnétique, artefacts de flux du liquide cérébrospinal et effet de volume partiel. C’est dans le domaine de l’exploration de l’axe hypothalamohypophysaire que l’IRM a commencé à révéler ses capacités d’imagerie fonctionnelle. Très vite, on a compris que l’hypersignal en T1 du lobe postérieur de l’hypophyse traduisait un état fonctionnel normal. On connaît aussi aujourd’hui les modifications physiologiques du lobe antérieur ; l’hypertrophie et l’hypersignal du lobe antérieur au cours du premier mois de la vie, à l’adolescence, surtout chez la fille, au cours de la grossesse et dans le post-partum reflètent une activité sécrétoire intense.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Exploring the sellar region is nowadays based on magnetic resonance imaging (MRI). The main advantages of MRI are its high sensitivity for the study of tissues, a three-dimensional approach, the low impact of the original bone artifacts and its safety. Because it's a small structure, the pituitary remains difficult to explore. The acquisition technique is dominated by the spin-echo T1- and T2-weighted sequences; the two key parameters are a thin section thickness (<3mm) and a high matrix (512). Sequences with gadolinium injection should not be systematic. Dynamic imaging MRI is sometimes useful, but is less decisive than it was with CT. It is important to recognize the key artifacts that might disrupt the study of the pituitary region: vascular artifacts, magnetic susceptibility artifacts, flow of cerebrospinal fluid artifacts and partial volume effect. It is in the field of exploration of the hypothalamic-pituitary axis that MRI began to reveal its functional imaging capabilities. The high T1 signal intensity of the posterior pituitary lobe reflects a normal functional state, indeed. Physiological changes of the anterior pituitary lobe are also observed: hypertrophy and T1-hyperintensity of the anterior lobe during the first months of life, adolescence (especially in girls), during pregnancy and in the postpartum, reflect intense secretory activity at these moments.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hypophyse, Sinus caverneux, IRM de la région hypothalamohypophysaire, Artefacts
Keywords : Pituitary, Cavernous sinus, MRI of the hypothalamic region, Artifacts
Plan
☆ | Cet article est paru initialement dans l’EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Radiologie et imagerie médicale (Musculosquelettique - Neurologique - Maxillofaciale), 30-810-A-20 (2013). Nous remercions la rédaction de l’EMC-Radiologie et imagerie médicale pour son aimable autorisation de reproduction. |
Vol 55 - N° 1
P. 13-30 - février 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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