Formation chirurgicale au bloc opératoire : enquête d'opinion auprès des praticiens et des internes en gynécologie-obstétrique - 26/02/08
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Résumé |
Objectif |
Décrire la formation chirurgicale des internes de gynécologie-obstétrique au bloc opératoire, en recueillant l'opinion des gynécologues-obstétriciens sur ce sujet.
Matériels et méthodes |
Un questionnaire a été mis en ligne sur un site Internet à disposition de tous les gynécologues-obstétriciens français. À l'issue d'une durée d'enquête de six mois, chacune des réponses a été analysée en comparant les réponses de cinq sous-groupes : les internes (groupe 1), les assistants (groupe 2), les praticiens du public (groupe 3), les praticiens du privé (groupe 4) et l'ensemble des seniors (groupe A : addition des groupes 2, 3 et 4).
Résultats |
Six cent cinquante-sept personnes ont répondu à l'enquête (G1 : 66 %, G2 : 7 %, G3 : 20 %, G4 : 7 %). Pour les internes, ce sont le manque de temps et la faible motivation pédagogique du praticien qui sont les explications les plus fréquemment retenues au fait qu'ils n'opèrent pas, tandis que pour le groupe global des praticiens, c'est plutôt le niveau de compétence de l'interne qui détermine la possibilité d'opérer. Les internes opèrent le plus dans les centres hospitaliers (CH) et le moins dans les centres hospitaliers universitaires (CHU). Pour 31 % de l'ensemble des répondants toutes catégories confondues les chefs de service n'incitent pas leur équipe à faire opérer les internes. Selon l'opinion d'un quart de l'ensemble de tous les répondants un interne homme opère plus qu'une interne femme. Par ailleurs, en analysant les réponses des groupes 1 et 2, nous avons pu corréler l'ancienneté à la première réalisation de 13 gestes opératoires de difficulté croissante. Pour 26 % des praticiens, les internes opèrent moins qu'ils n'ont opéré pendant leurs propres études. Enfin, parmi les constats pédagogiques, l'ensemble des répondants confirme l'absence d'évaluation formative des internes sur la base de critères explicites.
Discussion et conclusion |
La décision de faire opérer son interne reste trop dépendante de facteurs personnels ou contextuels du senior et ne semble pas s'inscrire dans une stratégie de formation. La qualité de la formation chirurgicale en salle d'intervention est perçue différemment selon qu'il s'agit de l'interne qui répond ou d'un praticien. L'argument principal selon lequel faire opérer un interne retentit sur la durée des interventions dans un contexte de planning opératoire chargé est recevable mais aucun retentissement sur la qualité de soins et la santé des patientes n'est démontré. Ces résultats montrent une nouvelle fois la nécessité de fonder une véritable politique de formation des internes dans laquelle le nombre d'interventions, la modalité de supervision par le senior, des évaluations formatives critériées ont toute leur place. Ces améliorations pédagogiques contribueront certainement à la professionnalisation des internes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Objectives |
Describe the surgical training of gynecologic residents in the operating room, by collecting the opinion of French gynecologists.
Materials and methods |
A questionnaire investigating this subject was put on a web site. Every French gynecologist could answer the questionnaire from a duration of six months. The data of the inquiry were studied by comparing five groups: residents (group 1), fellows (group 2), seniors of public hospital (group 3), and seniors of private hospitals (groupe 4), or, groups 2, 3 and 4 together, as Group A.
Results |
Six hundred and fifty-seven gynecologists answered the inquiry. For the residents, lack of time and seniorʼs weak educational motivation are the explanations most frequently retained in order to explain that residents do not operate. For group A, it is rather the residents' skills which is the most important fact to have residents operate. Residents more often practice surgery in general public hospital that in faculty hospital. For 31% of all the referees, heads of departments do not incite their teams to have residents operate. Nearly 25% of all the investigated believe that a man operates more than a woman in resident curriculum. Besides, by analyzing the answers of groups 1 and 2, we were able to correlate resident seniority at their first pratice of 13 surgical operations. For 26% of the group A, residents operate less than they do during their own studies. Finally, all the investigated confirm the lack of surgical assessment in the resident curriculum.
Dicussion and conclusion |
Decision to let the resident operate remains too dependent on senior personal appreciation and does not seem to join a strategy of training. Opinons of surgical training in the operating room is different between residents and seniors. Operating time increases when residents operate but there is no effect on quality of care. These results show again the necessity of a formal teaching and assessment, in a resident program with objectives, collecting every residentʼs surgery volume. These educational improvements will contribute certainly to the professionalization of residents.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Formation chirurgicale, Internes, Gynécologie-obstétrique, Enquête d'opinion, France, Bloc opératoire
Keywords : Surgery training, Residents, Obstetrics and gynecology, Questionnaire, France, Operating room
Plan
Vol 36 - N° 2
P. 136-145 - février 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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