Le rythme par la musique dans le traitement de personnes fibromyalgiques - 17/01/15
Résumé |
Introduction |
Le syndrome fibromyalgique, en 2014, ne peut plus être ignoré de par une épidémiologie grandissante. Aussi, les études montrant une cause physiologique et non pas psychologique appuient encore plus sur une nécessité de cette prise en charge physique. C’est à travers des revues et des rapports, que s’est développée notre curiosité autour du domaine de la musique et son application en thérapie, dans le cadre spécifique de la fibromyalgie.
Méthode |
L’application d’un rythme à l’écoute de musique afin de coordonner adéquatement les gestes est ici testé parmi 15 personnes à la clinique universitaire UCL de Mont-Godinne (Belgique), au sein du centre de référence des douleurs chroniques. Ce travail se concentrera sur l’impact d’une thérapie appliquant le rythme par la musique sur les aspects suivant :
– douleur ressentie (quantitatif et qualitatif) (EVA avec score de Serlin et Kelly, NPSI) ;
– fatigue ressentie à l’effort (quantitatif) (Borg) ;
– qualité de vie (FIQ, 6minutes de marche et sous-maximal du cyclo-ergomètre) ;
– anxiété/dépression (HADS).
C’est au travers de 3 rendez-vous, sur 6 semaines de traitement, pour mesurer ces données que nous observerons l’évolution de ce type de thérapie : un avant de commencer le traitement, un après la 3e séance et une dernière évaluation après la 6e séance. Un échantillon de 10 personnes n’étant pas traité par ce type de thérapie sera utilisé pour comparer les effets avec, ou sans le rythme par la musique, tout en faisant les mêmes exercices à même fréquence.
Résultats |
Le test de marche démontre une évolution où 11 patients sur 13 parviennent à dépasser le score de 300mètres de distance parcourue (Annexe A). Six personnes sur les 13 n’étaient pas dans ce cas auparavant (Annexe A). La thérapie du rythme par la musique semble se démarquer également sur des données exploitables au niveau psychologique (HADS, recueil des avis des différents patients) ainsi qu’au niveau du ressenti des efforts.
En effet, l’échelle de Borg pour le test sous-maximal du cyclo-ergomètre a montré une chute des valeurs initiales. Ceci signifiant que les patients ont moins l’impression de ressentir une fatigue. Les douleurs par EVA n’ont rien donné d’exploitable, mais le NPSI démontre une diminution de tous les sous-scores (sauf « brûlure »), laissant supposer une amélioration.
Discussion |
Même avec des écarts-types élevés les uns par rapport aux autres, et l’aspect individuel du ressenti de chaque patient, Il semblerait que les items calculés tendent majoritairement vers un mieux. EVA de la douleur à part, le reste des tests (ainsi qu’exprimé à l’oral par les patients eux-même) tend à montrer une bonne évolution, pouvant signifier un effet tendant vers le positif, plutôt que le négatif. De plus, ce travail fut réalisé en double aveugle, car le groupe contrôle était traité et testé de façon identique par le co-auteur, Jacques D’Haeyere. Le point faible de ce travail se précise dans sa durée : 6semaines pour le groupe test, et de 6mois pour le groupe contrôle. De plus, le groupe test passait ce travail lors du passage en saison d’hiver comprenant des variations de météo et de températures.
Conclusion |
Ce travail démontre des résultats encourageant autour d’une nouvelle approche et pratique de la kinésithérapie, en présence de patients souffrant de fibromyalgie, de par plusieurs items touchés par cette pathologie.
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Vol 15 - N° 158
P. 56 - février 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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