Anévrisme aortique abdominale : dépistage d’une lombalgie mortelle. Étude d’un cas et données de la littérature pour le dépistage - 17/01/15
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Résumé |
Introduction |
L’anévrisme aortique abdominal est une pathologie mortelle d’évolution généralement silencieuse [1]. Il existe pourtant des cas où cette pathologie mime une lombalgie [2]. Il semble donc important qu’un physiothérapeute soit apte à repérer les signes cliniques d’une telle pathologie.
Méthode |
En partant d’un cas rencontré en pratique de ville, nous avons entamé une revue de la littérature non exhaustive sur le sujet de l’anévrisme de l’aorte abdominale (AAA) et son dépistage clinique. Cette revue a été entreprise lors des six premiers mois de l’année 2014, sur différentes bases de données électroniques (MEDline, PEDRO, Cochrane…) ou sites Internets (HAS, OMS…). Les principaux mots clés étaient : « anévrisme aorte abdominale » ; « dépistage » ; « dépistage préventif ».
Résultats |
Il ressort que l’AAA est une pathologie qui toucherait entre 2 et 20 % de la population [3]. Dans la population générale, la mortalité par rupture d’un AAA est équivalente à celle du cancer du sein ou à celle du cancer de la prostate [4]. Nous avons retrouvé dans la littérature cinq cas d’AAA mimant une lombalgie comme nous avons rencontré [5]. Des outils cliniques (palpation et auscultation) existent pour dépister un AAA même si l’échographie reste l’examen de référence [6]. Plusieurs sociétés savantes ont rédigé des recommandations quant au dépistage de cette pathologie [7].
Discussion |
Ce travail a permis de mettre en évidence des moyens pour le physiothérapeute de détecter une pathologie mortelle chez un patient au symptôme commun. Il reste à définir un programme de dépistage clinique dans lequel le physiothérapeute aurait sa place, afin de vérifier combien de nos patients sont des patients à risque ignorés. Gardons à l’esprit que les cas rencontrés dans la littérature sortent du cadre des dépistages médicaux systématiques.
Conclusion |
L’AAA est une pathologie mortelle pouvant mimer des symptômes orthopédiques et dont le dépistage médical systématique semble être efficace s’il est réalisé chez les hommes entre 65 en 75ans. Des sous catégories de la population présentent malgré tout plus de risque et sont à surveiller plus attentivement. Le physiothérapeute devrait être conscient de ce risque au vu de sa capacité à mimer un trouble fréquemment rencontré en pratique libérale d’autant que c’est une condition facile à reconnaître et à rediriger vers le corps médical.
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Vol 15 - N° 158
P. 51-52 - février 2015 Retour au numéro
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