Soins palliatifs et pratique libérale kinésithérapique en hospitalisation à domicile - 17/01/15
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Résumé |
Introduction |
Les soins palliatifs occupent une place singulière dans le domaine de compétences des masseur-kinésithérapeutes (M.K.). Si c’est l’acte le mieux côté (AMK 12), il est paradoxalement peu pratiqué surtout en libéral [1 ]. Face à une demande croissante pour ces soins [2 ], il nous est apparu important de considérer l’implication des M.K. dans cette prise en charge globale et parallèlement la place de ces soins dans l’offre de formation [3 ].
Méthodes |
Nos hypothèses de travail sont les suivantes : le manque d’implication des M.K. libéraux dans la prise en charge en soins palliatifs est due (a) à une méconnaissance du niveau de conventionnement, (b) à une insuffisance d’information et (c) de formation dans ce domaine. Pour vérifier ces hypothèses, nous avons étudié la situation sur un bassin de population de 215 650 habitants correspondant au secteur d’activité d’un service d’hospitalisation à domicile (H.A.D.) (2371 journées H.A.D. soins palliatifs en 2011). Une enquête a été adressée à 123M.K. libéraux et 66 questionnaires ont pu être complétés soit par retour de courrier soit par appel téléphonique (taux de réponse 53,7 %). La base de données ainsi obtenue a été enregistrée et exploitée à l’aide du logiciel Sphinx Plus2®.
Résultats |
L’administration de l’enquête révèle que si la majorité (77,3 %) des M.K. a pris en charge des patients en soins palliatifs, le nombre de patients se limite à moins de un par an en moyenne. Elle nous apprend également que la prise en charge de ces patients est limitée par la durée de la séance et le fait qu’elle se fasse à domicile. L’enquête souligne que 70 % des M.K. considèrent les soins palliatifs dans leur domaine de compétences et seulement 53,3 % savent que ceux-ci font l’objet d’une cotation spécifique. Enfin, ils sont 44 % à savoir qu’il s’agit de l’AMK.12. Dans le cas particulier d’une prise en charge en hospitalisation à domicile le travail en équipe pluridisciplinaire constitue l’atout majeur, mais les aspects administratifs sont jugés pénalisants. Pour finir, si 91 % des M.K. ont reçu une formation en soins palliatifs au cours de leur cursus, 72,3 % des interrogés l’estiment insuffisante.
Discussion |
L’enquête confirme que les prises en charge en soins palliatifs restent très en dessous de la demande notamment dans le cadre de l’H.A.D. Au-delà des limitations structurelles identifiées (domicile, durée), la formation insuffisante apparaît comme un point essentiel à considérer. Bien que le taux de réponse soit correct, le nombre de questionnaires complétés reste faible. Une extension de la zone géographique d’étude aurait pallié cette limite.
Conclusion |
Ces résultats nous ont amené à proposer une formation initiale et à mener une réflexion sur une formation continue adaptée aux M.K. libéraux. Nous mettons en avant que ces prises en charge constituent un enrichissement personnel à partir du moment où le M.K. est préparé à l’approche psychologique et conscient du bien fondé de ces techniques dans un contexte de prise en charge globale.
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Vol 15 - N° 158
P. 36-37 - février 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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