Effets des programmes d’exercices ou d’activité physique à forte intensité par rapport à une intensité faible chez des patients avec arthrose de la hanche ou du genou : une revue systématique Cochrane - 17/01/15
Résumé |
Introduction |
Les programmes d’exercices et d’activité physique sont recommandés [1 ] pour améliorer la douleur et la fonction dans l’arthrose de la hanche et du genou. Les raisons de leur efficacité sont mal identifiées. L’intensité (faible versus élevée) et son type (durée versus résistance) pourraient être une des composantes de l’efficacité. L’objectif principal de cette revue systématique est de déterminer les effets (bénéfiques et délétères) de programmes d’exercices ou d’activité physique (AP) avec une intensité forte par rapport une faible intensité sur la douleur et la fonction chez des patients avec arthrose de hanche ou du genou.
Méthode |
Nous avons réalisé une revue systématique Cochrane en interrogeant les bases électroniques : CENTRAL, MEDLINE, EMBASE, CINAHL, PEDro, SCOPUS et le registre des essais cliniques de l’OMS (ClinicalTrials) jusqu’en juin 2014. Nous avons fait une recherche manuelle dans les résumés publiés de conférences, les références bibliographiques des études incluses, contacté les experts pour identifier des études supplémentaires. Nous avons inclus des études randomisées, contrôlées avec des participants ayant de l’arthrose de la hanche ou du genou. Les études devaient comparer une intervention (exercice ou AP) avec intensité forte à celle d’intensité faible. Deux auteurs ont sélectionné et extrait les informations indépendamment. Nous avons évalué les risques de biais des études incluses et utilisé la cotation GRADE pour estimer le niveau de preuves des principaux résultats. Nous avons effectué une analyse quantifiée (meta-analyse).
Résultats |
Nous avons inclus 6 études (n=656 personnes) qui comparaient des interventions avec intensité forte à intensité faible. Cinq études (n=620) incluaient des patients avec uniquement de l’arthrose du genou. Aucune n’a évalué d’intervention avec AP. Les programmes d’exercices étaient tous différents dans chaque étude. Nous avons trouvé un effet statistique en faveur des exercices d’intensité forte par rapport à ceux d’intensité faible pour la douleur et les capacités physiques, mesurées à l’arrêt des programmes d’exercices. Nos résultats montrent une réduction de la douleur (WOMAC sur 20 points) : différence de moyenne (DM)=–0,84 (Intervalle de confiance à 95 % (IC 95 %) –1,63 à –0,04) et une amélioration des capacités fonctionnelles (WOMAC – 68 points) : DM=–2,65 (IC 95 % –5,29 à –0,01). La qualité de vie est rapportée dans une seule étude. Les effets ne persistaient pas à moyen et long terme. Une analyse en sous- groupe montrait des différences en fonction du type d’intensité (résistance versus durée). Les exercices avec une durée plus longue (intensité forte) par rapport à une durée plus courte (intensité faible) diminuaient la douleur : DM=–1,37 (IC 95 % –2,47 à –0,28) et amélioraient la fonction : DM=–4,10 (IC 95 % –8,12 à –0,07). Nous n’avons pas trouvé de différence statistique pour une intensité de type résistance. Les évènements délétères étaient insuffisamment rapportés. Il n’y avait pas de différence selon l’intensité.
Discussion et conclusion |
Nos résultats montrent avec un faible niveau de preuve des effets bénéfiques à court terme des exercices de forte intensité par rapport à ceux de faible intensité chez les patients avec arthrose du genou. L’effet varie en fonction du type d’intensité. La durée semble avoir un impact mais pas la résistance.
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Vol 15 - N° 158
P. 30 - février 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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