Mesure de la raideur de chacun des ischio-jambiers lors d’étirements passifs - 17/01/15
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Résumé |
Introduction |
Les étirements musculaires sont quotidiennement pratiqués par le kinésithérapeute. Cependant, les méthodes classiques utilisées caractérisent un groupe musculaire et il n’était pas possible d’obtenir d’informations à l’échelle d’un muscle [1 , 2 ]. L’objectif de ce travail était de mesurer le module d’élasticité de l’onde de cisaillement (i.e., raideur) de chaque muscle ischio-jambier (IJ) durant l’étirement grâce à une méthode d’élastographie nommée Supersonic Shear Imaging (SSI) [3 ]. Cette méthode permettant une analyse localisée, indolore et rapide du tissu musculo-tendineux, nous avons proposé un protocole d’étude pour chacun des muscles IJ. Ce protocole nous a permis ensuite de mesurer leur raideur lors de plusieurs combinaisons possibles d’étirements passifs. Des premiers travaux menés sur le muscle gastrocnemius medialis et sur muscle isolé ont montré que cette mesure permet d’estimer les variations de tension passive du muscle au cours de l’étirement [4 , 5 , 6 ].
Méthode |
Un total de 18 volontaires sains ont participé à cette étude. Durant un étirement passif réalisé à 1°/s sur un ergomètre isocinétique nous avons tout d’abord mis en place un protocole d’évaluation et analysé la reproductibilité de mesure SSI (répétabilité) pour chacun de ces muscles (n=13). Puis, nous avons mesuré l’évolution de la tension passive au cours de l’extension de genou dans 3 positions de flexion de hanche : 70°, 90° et 110° (n=17).
Résultats |
La répétitivité des mesures était satisfaisante pour les muscles semitendinosus (ST), semimembranosus (SM) et biceps femoris longus (lg-BF) avec un coefficient de variation de mesure<15 % (Annexe A). En revanche, elle ne l’était pas pour le muscle biceps femoris brevis (ct-BF), qui n’apparaît pas dans la suite de l’étude. La raideur musculaire augmentait avec la flexion de la hanche et l’extension du genou (Annexe A). Les muscles présentaient des différences significatives de comportements, et ceci de manière d’autant plus marquée lorsque la hanche était fléchie (Annexe A). Le module d’élasticité (témoin de la tension passive) était le plus élevé pour le lg-BF, puis le SM et enfin le ST. Le lg-BF était celui qui se démarquait le plus des autres.
Discussion |
Cette méthode est intéressante pour accéder à l’évaluation différenciée des IJ, avec une amélioration de la technique de mesure pour la fiabilité de mesure du muscle ct-BF. Nos résultats indiquent que la réponse des IJ à l’étirement passif n’est pas homogène entre les muscles, reflet de ce groupe musculaire [7 ] et qu’il est important de fléchir la hanche pour les solliciter de manière maximale. De nombreuses positions d’étirements de ces structures sont répertoriées [8 ], se basant sur le ressenti maximal du sujet pour arrêter l’étirement réalisé [2 ]. Nos résultats montrent qu’il est possible d’appliquer une tension musculaire plus importante lorsque la hanche est fléchie. Ces nouvelles informations sont importantes pour le kinésithérapeute impliqué dans l’Evidence Based Practice, avec un rôle primordial de la hanche pour l’étirement des IJ.
Conclusion |
Ce travail apporte un nouvel éclairage sur les étirements des IJ à une échelle plus locale que celle habituellement analysée dans la littérature, et ouvre à des perspectives comme l’étude de différentes techniques (passives, actives) sur la raideur de chaque muscle impliqués dans la même fonction, ou encore l’étude de populations présentant des troubles de raideurs de ces muscles.
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Vol 15 - N° 158
P. 25-26 - février 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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