P046: Dépenses énergétiques et complications nutritionnelles de la polyarthrite rhumatoïde : syndrome métabolique, cachexie rhumatoïde - 24/12/14
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie chronique, inflammatoire au cours de laquelle des modifications de la dépense énergétique ont été décrites. Ces modifications sont-elles liées à la durée et/ou à l’activité de la maladie ? Jouent-elles un rôle dans la survenue des complications nutritionnelles : syndrome métabolique (SM) et cachexie rhumatoïde (CR)?
Matériel et méthodes |
Chez 57 patients porteurs de PR, d’activité et de durée variables, l’activité inflammatoire a été évaluée par le score DAS 28 VS. Leur composition corporelle a été analysée par DEXA, leur dépense énergétique mesurée par calorimétrie indirecte et leur niveau d’activité physique par actimétrie. Le SM a été défini selon les critères de l’International Diabetes Federation et la CR par un index de masse non grasse (FFMI) < 10th percentile et un index de masse grasse (FMI) > 25th percentile.
Les comparaisons ont été effectuées par analyse de variance (ANOVA) pour les moyennes et par Chi 2 pour les effectifs, les différences ont été considérées comme significatives si p<0,05, et nous avons recherché l’existence d’association par régression linéaire.
Résultats et Analyse statistique |
Nous avons étudié 57 PR (73 % de femmes, âge 57±10 ans) avec une durée de maladie de 3,8±3,0 ans et une activité DAS28VS de 3,0±1,4. La durée de la maladie était associée au SM : 5 % avant 4 années, 25 % entre 4 et 9 années, 50 % des patients après 9 années (p=0,014), avec une élévation du HOMA (p<0,001) et une activité physique plus faible (p=0,03). Pour les maladies les plus actives (DAS28VS>5,1 ; n=14), le HOMA (p<0,001) et la Dépense Energétique de Repos (DER) rapportée à la masse maigre (DER/FFM) étaient plus élevés (p<0,05). Les prévalences du SM et de la CR étaient respectivement de 24 % et 18 %, deux patients cumulaient les 2 complications. Par régression logistique, le niveau d’activité physique en METs (exp(B)=0,009, p=0,03) et la corticothérapie (exp (B)=4,08, p=0,046) étaient associés aux complications nutritionnelles, et l’hypermétabolisme les différenciait (DER/FFM : SM : 31,5±2,9 kcal/kgFFM ; CR : 36,8±4,9; p=0,008).
Conclusion |
Notre étude montre le rôle déterminant de la corticothérapie dans les perturbations du métabolisme énergétique des patients atteitnts de PR.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 28 - N° S1
P. S92 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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