P021: Prévalences et facteurs associés aux carences en zinc, cuivre et sélénium au cours des dénutritions sévères chez les patients atteints d’anorexie mentale - 24/12/14
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
En dehors des signes liés directement aux carences, peu de travaux abordent les facteurs clinicobiologiques associés aux carences en zinc, cuivre et/ou sélénium. Le but de ce travail est, premièrement de déterminer la prévalence des déficits en zinc, cuivre et sélénium au cours des dénutritions sévères chez les patients atteints d’anorexie mentale, puis deuxièmement, de rechercher des facteurs associés à ces déficits afin de préciser le contexte de survenue de ces carences et de mieux pouvoir les anticiper.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective, incluant, sur la période de mai 2011 à juillet 2013 tous les patients hospitalisés pour prise en charge d’une dénutrition sévère dans un contexte d’anorexie mentale. Les dosages plasmatiques ont été pratiqués à l’initiation de la prise en charge. Les patients ayant préalablement reçu une complémentation en éléments traces ont été exclus.
Résultats et Analyse statistique |
Nous avons inclus 78 patients, l’IMC moyen était de 12,3 (9,4-17,6), l’âge moyen de 31 ans (16-66) ; 70 % présentaient une forme restrictive pure et 30 % une forme avec conduites purgatives associées. La prévalence des carences en zinc était de 68,8 %, celles des carences en cuivre de 28,6 % et celles en sélénium de 27,3 %. La prévalence des doubles et triples carences étaient de 38,7 % et 1,6 % respectivement. Aux carences en zinc étaient associés, significativement, une diminution des concentrations de cholestérol total (p =0,007), de LDL cholestérol (p =0,006), du Z score du rachis (p =0,05) et à une durée d’évolution de la maladie plus longue (p =0,031). Aux carences en cuivre étaient associés significativement le type d’anorexie mentale restrictive pure (p =0,018), la survenue d’un syndrome de renutrition inapproprié (p =0,005), une diminution du taux de lymphocytes totaux (p =0,014), une augmentation des ASAT (p =0,013) et des ALAT (p =0,011), de la bilirubine totale (p=0,011) et de l’urée (p =0,044). Aux carences en sélénium étaient associé significativement le type d’anorexie mentale mixte (p =0,001), une diminution du taux de vitamine B12 (p =0,05) et du BNP (p =0,009), une augmentation de la créatininémie (p =0,034) et une durée d’évolution de la maladie plus longue (p =0,031).
Conclusion |
Chez les patients sévèrement dénutris atteints d’anorexie mentale, la carence en zinc était présente chez 2/3 des patients et chez 1/4 pour les carences en cuivre et/ou en sélénium. Les facteurs associés à ces carences, dont la durée d’évolution de la maladie pour le zinc et le sélénium, permettent de mieux préciser le contexte de leur survenue. Un dosage systématique au moins du zinc dans les dénutritions sévère est indiqué.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 28 - N° S1
P. S79 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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