P302: Diagnostiquer la dénutrition en pédiatrie : toujours d’actualité en 2014 - 24/12/14
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La dénutrition augmente le risque de mortalité et de morbidité en particulier chez l’enfant hospitalisé. La prévalence est de 15 % d’enfants dénutris à l’hôpital (1). Or, une enquête interne révèle que seulement 3 % des séjours hospitaliers sont associés à un diagnostic de dénutrition (2). Une méthode rapide permettant de coder la dénutrition et la dénutrition sévère chez l’enfant est indispensable non seulement à la valorisation des séjours hospitaliers, mais aussi à l’amélioration de la qualité du soin nutritionnel. Le but de l’étude est de valider des critères diagnostiques pratiques de dénutrition et dénutrition sévère en pédiatrie.
Matériel et méthodes |
120 enfants âgés de 15 jours à 17 ans, hospitalisés (cardiologie, gastro-entérologie, neurologie, onco-hématologie, pédiatrie générale) ont participé à l’étude. Les critères d’exclusion étaient une amputation, une forte dégradation de l’état général et des difficultés de compréhension linguistique.
Les critères diagnostiques de dénutrition et dénutrition sévère, préétablis au Comité de Liaison Alimentation et Nutrition des Cliniques Universitaires Saint-Luc, sont respectivement A. une absence de croissance pondérale ou staturale, B. des signes modérés ou sévères de fonte musculaire, C. une perte modérée ou sévère de graisse sous-cutanée, D. une perte de poids supérieure à 5 ou 10 %, E. un rapport Poids/Taille inférieur à 85 ou 80 %, F. un indice de masse corporelle inférieur à – 2 ou – 3 z-score. Nous avons étudié l’accord entre la détermination de l’état nutritionnel par chaque critère et par l’évaluation nutritionnelle de référence en pédiatrie, le Subjective Global Nutritional Assessment (SGNA)* (3) via le test de concordance kappa. Le seuil de signification statistique est de < 0,05. La sensibilité de chaque critère a été déterminée.
Résultats et Analyse statistique |
ABCDEFDénutritionSensibilité (%)646672423224Kappa0,690,730,7300,510,320,27Dénutrition sévèreSensibilité (%)806760474033Kappa0,690,730,7300,530,320,27
Les pertes de masse grasse sous-cutanée et de masse musculaire visualisées à l’examen physique, ainsi que l’absence de croissance staturo-pondérale dynamique présentent les meilleures sensibilités pour tous les services confondus. De plus, les diagnostics obtenus sont fortement en accord avec les états nutritionnels définis à l’aide du SGNA.
Étonnamment, l’indice de masse corporelle et le rapport Poids/ Taille souvent employés ont montré une sensibilité et une concordance faibles.
Conclusion |
L’examen des pertes de masse musculaire et de masse grasse sous-cutanée n’est en général pas pris en compte dans le diagnostic de la dénutrition en pédiatrie, alors qu’il permet d’identifier environ 70 % des patients dénutris. Cet examen physique est donc prioritaire et doit être complété au minimum par l’analyse de la croissance staturo-pondérale. Une démarche diagnostique reprenant les critères par ordre de priorité doit être étudiée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 28 - N° S1
P. S228-S229 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?