P284: Terminer un repas par une boisson contenant des protéines solubles de lait : une nouvelle stratégie pour vaincre la « résistance anabolique au repas » chez la personne âgée ? - 24/12/14
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Au cours du vieillissement, l’effet stimulateur du repas sur la synthèse protéique musculaire se détériore et ne permet plus de compenser les pertes protéiques des périodes de jeune, ce qui entraine une érosion progressive de la masse musculaire. Ce phénomène appelé « résistance anabolique au repas » résulte d’une diminution de la sensibilité du muscle âgé à l’effet des facteurs stimulants induits par la prise alimentaire, en particulier par la leucine, acide aminé signal qui active les voies de synthèse protéique. Par conséquent, il apparait important d’élaborer des stratégies nutritionnelles permettant d’atteindre le seuil anabolique de leucine minimal pour rétablir la réponse protéique postprandiale. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’effet de la consommation en fin de repas d’une faible quantité de protéines solubles de lait Prolacta® (PRO), à assimilation rapide et riches en leucine bioactive, sur la leucinémie.
Matériel et méthodes |
L’étude a été approuvée par le comité de protection des personnes de Rouen. 6 hommes âgés de 67,1±1,0 ans, avec un IMC de 26,4±0,4kg/m2, ont participé à cette étude. Au cours de 3 visites successives, à au moins 7 jours d’intervalle, ils ont consommé un déjeuner complet standardisé (apportant 26g de protéines fournissant 2 g de leucine) et 100ml de boisson apportant 8g (PRO8), 5g (PRO5) ou 0 g (témoin) de Prolacta®, soit respectivement 1,0g – 0,6g – 0g de leucine. Les 3 boissons étaient isolipidiques et isoglucidiques et leur ordre de consommation était déterminé aléatoirement. À chaque visite, un cathéter sanguin a été implanté avant le début du déjeuner (T0’). La boisson a été consommée après le repas, soit 20 minutes plus tard (T0), en 5 minutes maximum. Une cinétique comprenant 7 prélèvements sanguins (T0’, T0 puis 30, 60, 90, 120, 180 minutes après T0) a été réalisée et la leucinémie plasmatique a été mesurée par chromatographie liquide à haute performance.
Résultats et Analyse statistique |
Le profil d’évolution post-prandiale de la leucinémie est semblable après la consommation des 3 boissons, avec une augmentation jusqu’à T60 suivie d’une diminution progressive au cours du temps. Cependant, l’augmentation maximale de la leucinémie, exprimée en pourcentage par rapport à la valeur basale T0’, est significativement différente entre les 3 boissons (p=0,004, ANOVA avec mesures répétées) ainsi qu’entre chaque boisson 2 à 2 (tests post hoc avec ajustement de Tukey). La boisson PRO8 induit une augmentation significativement supérieure (94,9±18,6%) à PRO5 (71,2±26,4%, p=0,033), elle-même supérieure à celle induite par la boisson témoin (37,6±14,6%, p=0,032). De plus, l’aire sous la courbe représentant la leucinémie en fonction du temps est significativement supérieure dans les groupes PRO8 et PRO5 versus témoin.
Conclusion |
La consommation d’ 1g de leucine apportée sous forme de protéines solubles du lait en fin d’un repas complet permet une élévation de la leucinémie 2,5 fois plus importante qu’un repas seul. Elle pourrait ainsi permettre d’atteindre le « seuil anabolique » nécessaire pour déclencher la synthèse musculaire et potentialiser l’effet d’un repas en rétablissant une réponse protéique post-pran-diale au niveau du muscle.
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Vol 28 - N° S1
P. S218-S219 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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